Moncef Belkhayat, membre du Bureau politique du RNI (Rassemblement national des indépendants), est candidat aux communales et régionnales du 4 septembre dans ce qu’il est convenu d’appeler la «circonscription de la mort», Casablanca-Anfa, avec une certaine Yasmina Baddou du parti de l’Istiqlal. Mais bien avant d’entamer sa campagne, il a perdu et continue de perdre des points.
Son tweet à l’adresse de Nabila Mounib, secrétaire général du PSU (Parti socialiste unifié), jugé «déplacé» y compris par le patron de son parti, Salaheddine Mezouar, lequel a présenté des excuses, continue de faire des vagues.
Et c’est Samira Sitail qui est entrée en ligne. La directrice de l’information et directeur général adjoint de 2M, s’est fendue d’un post sur sa page facebook, pas très tendre avec Belkhayat, par ailleurs ancien ministre de la Jeunesse et des Sports.
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Sitail n’y va pas de main morte en défendant Mounib. «Oui Moncef Belkhayat, Nabila Mounib est “zaz” et vous faites bien de le relever, sur une scène politique pour le moins débrayée», écrit-elle. Rappelant à l'ancien ministre qu’il ne s’en était jamais pris à un adversaire politique homme, à cause de son physique ou de la couleur de sa cravate, Sitail estime: «Nul besoin d’être moderniste pour connaître la valeur d’une femme».
Cependant, c’est à la fin de son message que Sitail réserve le «must» de sa diatribe: «Il suffit d’être honnête. Mais en êtes-vous seulement capables?» Une attaque malencontreuse qui prête à des interprétations graves, et qui pourrait inciter Belkhayat à sortir à nouveau de ses gonds, voire se saisir de la justice.
Surnommé M. 2.0 du RNI, Moncef Belkhaya n’en est pas à son premier dérapage sur Twiter. Déjà en 2011, il avait écrit au sujet du Wydad de Casablanca quand ce dernier refusait la retransmission de ses matchs pour n’avoir pas touché l’argent des droits TV: «Au Wydad, il y a la siba». Une dizaine d’avocats wydadis avaient porté plainte. Des excuses publiques et des intermédiations lui ont évité des tracas.
Risque-t-il d’y laisser des plumes cette fois-ci à cause d’un «malheureux» tweet ? Réponse lors des prochaines élections.