Les fans de comics connaissent sans doute le roman graphique «300», la fantasy historique écrite et illustrée par Frank Miller, devenue célèbre suite à son adaptation hollywoodienne, en 2007, avec des effets d’incrustes, inédits à l’époque, en matière de cinéma. Mais il faut compter aussi désormais avec une collection cette fois-ci comique, tout aussi appelée à devenir culte, du moins en matière de médiocrité: les 300 communiqués fantasmagoriques de la supposée Armée populaire de libération sahraouie (APLS), sans doute soufflés par les plumitifs sans talent de l’agence algérienne d’Etat, l’inénarrable APS.
Certes bien moins créatifs que les scénaristes de Zack Snyder, qui ont pris des libertés pour revisiter la bataille de Thermopyles, les scribouillards de Sahara Press Service (SPS) se livrent plutôt à la technique très ésotérique de l’écriture automatique pour relater une imaginaire «guerre au Sahara». Terrés sous une tente, en permanence tanguée par les tempêtes de sable, ces envoyés très spéciaux se livrent à une forme de psychographie, leur manière bien à eux de se donner l’illusion d’une résistance armée qui ne convainc cependant personne.
Mais c’est sous le choc, en ce fameux vendredi 13 novembre 2020, que les milices du Polisario, qui avaient pris leurs sandales à leur cou d’El Guerguerat à Bir Lahlou, avaient émis leur «communiqué de guerre» numéro 1: une rupture du cessez-le-feu et le retour à la confrontation armée. Depuis, les porte-plumes du Polisario matraquent le même mensonge, à chaque coucher de soleil, sans même prendre la peine de changer de version ou de changer de style.
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Depuis à présent 300 jours, ils affirment que les «bombardements» se poursuivent au Sahara. Plus encore, ils infligent des «dégâts humains et matériels» aux Forces armées royales (FAR). A en croire leurs galéjades, quatre à cinq régions sahariennes sont assaillies par de supposés «détachements avancés de l’APLS», chaque jour… Mais dans un ordre différent, sans doute déterminé par l’horoscope de l’auteur.
En supposant que rien qu’un missile sur deux, tirés par le Polisario, ait atteint le sol marocain, pendant ces 300 jours de «bombardements», des secteurs comme Aousserd seraient devenus de vrais champs de patates. Ou encore, des zones comme Al Mahbes n’auraient été que ruines et désolation.
Sur le terrain, la réalité est bien évidemment tout autre. En fait, il n’y a vraiment «rien à signaler», comme d’ailleurs ont dû se le dire les GI américains qui ont manœuvré avec les soldats marocains pendant l’exercice militaire combiné «African Lion», tenu en juin dernier, à un tir de mortier de cette imaginaire «zone de guerre» sahraouie. Une région sur laquelle étaient d’ailleurs braquées les caméras de nombreuses chaînes de télévisions internationales, sans parler des satellites et des drones directement reliés au Pentagone.
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Cette guerre des 300 communiqués n’est en réalité qu’une médiocre propagande, dans laquelle se sont enlisés le Polisario et son donneur d’ordre: la junte militaire qui dirige l’Algérie. Elle apporte une démonstration éclatante, s’il en faut une encore: que la propagande du Polisario est aussi rouillée que la quincaillerie militaire que lui a livrée son sponsor algérien. Pour preuve, la prose des plumitifs de SPS ne jouit d’aucune crédibilité de la part des agences de presse internationales. L’unique média de la planète qui ose reprendre à son compte ces clowneries n’est autre que l’agence officielle algérienne, l’APS, qui s’acquitte chaque jour avec dévotion de ce pensum, pour continuer à souffler sur les braises d’un feu qui a en fait cessé en 1991.
D’autres médias algériens ont eux aussi également tenté de donner un semblant de crédibilité, au détriment du leur, à cet affrontement armé purement imaginaire. Il y a eu, par exemple, cette «couverture» de supposées zones de combats, monté à l’emporte-pièce par une chaîne algérienne, avec un «reporter de guerre» tout juste bon à présenter une «tbourida». Il y a eu aussi ce combat, totalement virtuel, avec les Forces Royales Air, grossièrement tiré d’une image vidéo du jeu «Heavy bomber Ciws Phlanax».
Après autant de tentatives de pure désinformation, sur le même ton et avec le même niveau de médiocrité, il leur faudra peut-être penser à changer de disque. Pour leur gouverne, l’équipe de scénaristes et graphistes de Zack Snyder est actuellement disponible: Warner Bros vient de leur refuser de produire un troisième opus des «300»…