Laila Lahlou: madame Culture à Télé Maroc

Bouchra Ddeau ferait-elle de l'ombre à Télé Maroc? A voir la grille des programmes, qui compte 52 émissions, et l'abattage médiatique pour ne pas parler que d'une seule, on serait tenté de le croire. Pourtant, Télé Maroc propose plusieurs émissions qui méritent notre attention.

C’est le cas de «Arwiqua» (galeries d'art) de 13 minutes, «Laouha ou Fennan» (une oeuvre pour parler d'art) d’une minute trente, «Massarat» (parcours) de 52 minutes ou encore de «Madina oua Dakira» (ville et mémoire). Ces programmes sont conçus et réalisés par Laila Lahlou.

Architecte de formation et de métier, cette femme se lance pour la première fois dans une aventure médiatique. «Rachid Nini m’a demandé de lui suggérer des concepts d’émissions culturelles. Je lui en ai proposé quatre et il les a toutes validées», déclare-t-elle à le360.

Dans «Arwiqua», Laila Lahlou fait le tour des galeries d'art du Maroc, histoire de les présenter et de parler de leurs expositions. Dans «Massarat», des parcours d'artistes, toutes disciplines confondues, sont passés en revue. A travers «Madina oua Dakira», on découvre l'histoire d'une ville et de son patrimoine architectural.

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Laila Lahlou est née à Tanger, a grandi à Rabat et a effectué ses études en France. Etudes d’architecture et d’histoire de l’art à la Sorbonne et à l’Ecole du Louvre. «Je suis bien sensibilisée aux questions artistiques et au patrimoine architectural», nous a-t-elle confié.

Laila Lahlou a la maîtrise de son domaine. Architecte, elle a aussi été membre du comité de la Fondation nationale des musées du Maroc.

Bien qu'elle n'ait aucune formation en journalisme, la présentatrice et créatrice de ces quatre émissions s’exprime avec aisance face à la caméra. Sa grande culture et sa sensibilité à l'architecture et à l'urbanisme la servent amplement dans la conception d'émissions culturelles de qualité.

Arwiqa, le premier épisode sur Galerie H

Sereine, elle semble ne pas avoir le trac et donne l’impression d’être une grande habituée des projecteurs et des plateaux. « Non, c’est ma première fois à la télé. Mais peut-être cette aisance vient-elle du fait que je prépare bien mes émissions», suggère-t-elle.

Massarat avec la violoniste Monia Rizkallah

Le journalisme culturel est un vrai défi pour Laila Lahlou. Celle qui a exercée pendant huit ans en tant qu’architecte dans le cabinet d’Abdelilah Mountassir à Casablanca prend à bras le corps ses nouveaux projets.

Bande-annonce de "Madina oua Dakira"

Élaborer et présenter quatre émissions de télé en arabe pour une francophone est une mission non dénuée de défis. «J’ai un journaliste arabophone dans mon équipe qui m’aide à traduire mes propres textes et c’est moi qui fais les commentaires sur images», explique Laila Lahlou.

En plus d’être derrière le concept de ces émissions dotées chacune de son propre style, Laila est également responsable du département culture au sein de Télé Maroc. Et à regarder le travail qu'elle accomplit, Laila Lahlou est en passe de réussir son pari.