«C’est peu de dire que l’actuelle ambassadrice et ancienne conseillère de François Hollande, Hélène Le Gal, ne contribue guère à rapprocher la France et le Maroc alors qu’une véritable «distanciation diplomatique» s’est installée entre les deux pays. Le malaise qui s’est installé entre Paris et Rabat est moins lié à des dossiers précis qu’au sentiment très fort, du côté marocain, d’une «arrogance française», souligne Mondafrique dans un article sous le titre «Au Maroc, l’ambassadrice de France, Hélène le Gal, n’a pas la cote».
Selon Nicolas Beau, qui signe cet article, «tout avait mal débuté. Les fonctions d’ambassadeur au Maroc, un des deux pays étrangers, avec les Etats-Unis, où la France dispose de la plus forte représentation diplomatique, sont en général proposées à un cador du Quai d’Orsay».
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«Mais tel n’est évidemment pas le cas avec Hélène Le Gal, car comme le souligne un diplomate marocain, le parcours de cette fonctionnaire «de deuxième rang», du Canada à la cellule africaine de François Hollande, alors président, n’aura pas laissé beaucoup de traces», poursuit Nicolas Beau.
Selon Mondafrique, «l’ambassadrice ne doit en fait son poste largement sur-dimensionné qu’à l’appui de Jean-Yves Le Drian, l’actuel ministre des Affaires Etrangères d’Emmanuel Macron».
En effet, affirme la même source, lors du quinquennat de François Hollande où il était le patron des armées, Le Drian avait largement instrumentalisée Hélène Le Gal, alors qu’elle veillait sur l’Afrique depuis un petit bureau à l’Elysée. «D’où la fidélité du ministre dont on sait qu’il préfère les obligés aux tempéraments plus audacieux».
Selon Nicolas Beau, «il y a chez Hélène Le Gal un coté cheftaine, de surcroît de gauche, qui ne la prédestinait pas aux codes du Makhzen marocain. Depuis sa nomination à Rabat il y a huit mois, les critiques des officiels marocains, du moins en privé, sont récurrentes: un manque d’envergure et d’empathie, une absence de réseaux à Paris comme à Rabat, ou encore un total déficit d’initiative face à la détérioration des relations entre la France et le Maroc».
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L’auteur de l’article temporise toutefois ses critiques à l’encontre de l’ambassadrice de France au Maroc, en avançant des arguments «à sa décharge».
Selon Nicolas Beau, «Hélène Le Gal joue un peu le rôle de bouc émissaire dans les relations fort tièdes qui existent, ces derniers mois, entre la France et le Maroc. Les autorités de Rabat reprochent en effet à Paris de ne voir dans le Maroc qu’un partenaire nécessairement docile qu’on écarte, comme ce fut fait, cet automne, lors de la conférence de Berlin sur la Libye».
Plus grave, poursuit le site d’information français, «la diplomatie marocaine ne comprend pas pourquoi Jean-Yves Le Drian qui dispose des clés de la politique africaine sous Hollande et sous Macron a tendance à {ne} voir dans le Royaume chérifien qu’un concurrent menaçant en Afrique».