«Partial», «inéquitable» et «non justifié». C’est ainsi que le ministère de la Communication a qualifié le communiqué diffusé, hier jeudi 5 mars, par Reporters sans frontières (RSF) au sujet de la liberté de la presse au Maroc. Dans un communiqué, dont copie est parvenue à Le360, le ministère de la Communication s’est étonné que RSF n’ait même pas pris la peine de prendre contact avec les autorités marocaines pour recouper les allégations colportées au sujet des deux journalistes expulsés dernièrement du Maroc, Jean-Louis Perez et Pierre Chautard, venus tourner clandestinement à Rabat un documentaire pour le compte de France 3.
A cet effet, le ministère de la Communication regrette que RSF se soit contentée d’une seule source privilégiant une version qui plus est fallacieuse et sans fondement juridique aucun. «En ce qui concerne les journalistes Jean Louis Perez et Pierre Chautard, le communiqué de RSF ne mentionne pas la raison pour laquelle ils ont été expulsés, soit la violation des dispositions juridiques en vigueur au Maroc relatives à la réalisation des reportages journalistiques, notamment la loi 99-20 réglementant l’industrie cinématographique», relève le ministère de la Communication, en précisant que les réglementations en vigueur en France et aux Etats-Unis seraient plus sévères que celles du Maroc. «Les deux journalistes sont entrés au Maroc pour réaliser un documentaire sans une autorisation», clarifie-t-il.
S’agissant de la rencontre internationale que la Fondation Friedman Newman devait organiser au sujet du journalisme d’investigation, «aucune décision officielle n’a été édictée pour l’interdire », indique le ministère de la Communication. En se tenant disposé à apporter davantage d’éclaircissements, le ministère de tutelle déplore que le communiqué de RSF n’ait pas pris en compte les efforts déployés par le Maroc ces dernières années pour renforcer la liberté de la presse, citant, entre autre acquis, la réforme de la Constitution, l’élaboration d’un nouveau Code de la presse et de l’édition, la consolidation d’un climat politique, juridique et économique allant dans le sens de l’instauration d’une pratique journalistique libre et indépendante.