Celles et ceux qui ont recours à la sorcellerie avancent qu'au jour de Achoura s’ouvre une porte dans le ciel et que cet accès céleste permettrait de favoriser la concrétisation des rituels pratiqués ce jour-là.
Pour préparer Achoura, cette journée durant laquelle la femme se doit de ne pratiquer aucune activité ménagère et se doit aussi de se libérer de toute autorité masculine, beaucoup en profitent pour faire leurs emplettes de «aâchoub» (herbes ou plantes) chez l’herboriste.
Seconde escale, le "devin", chargé de réaliser les attentes de la cliente avec des rites précis de sorcellerie. Bien que ceux-ci puissent être réalisés toute l’année, les adeptes croient que le jour de Achoura leur confèrera une plus grande efficacité.
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Enfin, certaines choisiront quant à elles de visiter le mausolée d’un saint pour lui adresser ses suppliques.
Parmi les rituels pratiqués, outre le fameux «fasoukh», ce plomb que l’on fait fondre pour éloigner les mauvais esprits et conjurer le mauvais sort, certains sont très courants, comme celui de la «Charouita». Celui-ci consiste à brûler un tissu imprégné de la semence de l’époux dont l’on souhaite s’assurer d'une totale fidélité.
Certaines choisissent de pratiquer le «kouboul» qui consiste à se vêtir d’un foulard dans lequel se trouvent un talisman, fait d'écrits et d'herbes censés favoriser l’acceptation de toutes les demandes en attente.
Trouver un mari, s’assurer une fois mariée de la fidélité d’un époux, faire prospérer ses affaires, avoir un enfant, ou encore se venger… Autant de vœux formulés avec plus d'acuité au jour de Achoura, à la grande joie des chouaffates et des fqihs.