Le Conseil de BAM qui vient de maintenir inchangé son taux directeur reste toutefois préoccupé par le niveau de l’inflation qui devrait s’accélérer en 2018, tirée par le renchérissement des produits alimentaires. BAM table sur une inflation de 2,1% en 2018 avant de revenir à 1,2% en 2019.
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La valeur ajoutée agricole devrait s’accroitre de 5,1% après une hausse de 15,4% une année auparavant. La croissance nationale devrait ralentir de 4,1% en 2017 à 3,5% en 2018 et à 3,1% en 2019. «Nous ne retrouvons pas les niveaux d’avant la crise», note Abdellatif Jouahri.
La progression des exportations atteindrait, selon les estimations de BAM, 8,2% au terme de cette année et devrait décélérer à 6,8% en 2019. En parallèle, tiré principalement par une hausse des achats de biens d’équipement et un alourdissement de la facture énergétique, le rythme des importations devrait ressortir à 7,3% sur l’ensemble de l’année avant de ralentir à 3,4% en 2019.
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Quant aux taux débiteurs, ils ont connu une baisse trimestrielle de sept points de base, tirée par celle des taux appliqués aux entreprises, avec en particulier un recul de 31 points pour les prêts accordés aux très petites, petites et moyennes entreprises. En revanche, les taux appliqués aux particuliers ont connu une hausse de 31 points.
La prévision de BAM pour le déficit budgétaire a été revue à la hausse à 3,7% du PIB en 2018. En 2019, ce déficit reviendrait à 3,3% du PIB, sous l’hypothèse de la poursuite des efforts de maîtrise des dépenses et de mobilisation des ressources.