Vidéo. La hausse des cours des matières premières fait grimper les prix des volailles au Maroc

Sur les marchés, le kilo de poulet se négocie à 18 dirhams, bien au-dessus des 14 dirhams habituellement.

Sur les marchés, le kilo de poulet se négocie à 18 dirhams, bien au-dessus des 14 dirhams habituellement. . Le360

Les prix des volailles ont connu une hausse sensible ces dernières semaines. Sur les étals des marchés, le kilo de poulet se négocie à 18 dirhams, en cette fin mai 2021, bien au-dessus des 14 dirhams habituels. Selon les éleveurs, ce renchérissement est la conséquence de la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux.

Le 30/05/2021 à 08h58

Les prix des volailles s’envolent depuis quelques semaines. Sur les marchés, les vendeurs cèdent le kilo de poulet à pas moins de 18 dirhams, «un prix élevé pour le consommateur», reconnait Hamid, vendeur de volailles au détail dans la région de Had Soualem. «Il n’y a pas de demande. L’offre est disponible, mais les clients se font rares», souligne-t-il.

«Il n’y a pas beaucoup d’acheteurs, les prix sont trop élevés», confirme Mehdi, un autre vendeur de volailles. «Il faut dire aussi que les producteurs paient plus chers les aliments des oiseaux et cela se répercute sur le prix de vente», poursuit-il.

L'augmentation des prix des aliments des volailles est provoquée par la hausse généralisée des cours des matières premières de base, comme les céréales ou les huiles, explique Abdellah Abdaoui, éleveur de volailles dans la région d’El Jadida. «Nous importons la quasi-totalité des intrants nécessaires à la production», explique-t-il. Parmi les intrants alimentaires les plus importés figurent les céréales (orge, sorgho), les tourteaux d'oléagineux (soja et tournesol), la farine de poisson, etc.

«Aujourd’hui produire un kilo de volaille nous coûte 14 à 14,5 dirhams à cause de la hausse des prix des matières premières. Les prix des céréales, du maïs, de l’huile, des poussins ont grimpé, à cause de la perturbation des marchés au niveau international», souligne Miloud Skoukor, éleveur dans la même région. «Avec la marge de l’intermédiaire et celle du vendeur, le kilo se vend à 17 ou 18 dirham au consommateur», détaille-t-il.

Abdellah Abdaoui ne manque pas, au passage, de mettre l’accent sur la situation extrêmement difficile que traverse la filière. «Beaucoup d’éleveurs ont fait faillite et ont mis la clé sous la porte. La situation était déjà très critique avant la pandémie. Cela fait trois ans que nous enregistrons des pertes et la crise sanitaire n’a fait qu’empirer les choses», déplore-t-il.

Par Hafida Ouajmane et Abderrahim Et-Tahiry
Le 30/05/2021 à 08h58