Usine Renault: comment le Maroc a dépassé la Roumanie et la Turquie

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Avec près de 400.000 véhicules qui seront produits cette année, les usines marocaines du groupe Renault deviennent des structures stratégiques pour le groupe, dépassant les unités historiques de Roumanie et de Turquie.

Le 09/09/2016 à 12h30

L’usine de Renault à Tanger devrait dépasser cette année le seuil de production qui en ferait désormais une base industrielle de premier plan pour le groupe dans le monde.

Selon Bernard Cambier, le patron de la zone Afrique-Moyen-Orient-Inde, cité par Les Echos.fr, l’usine tangéroise va dépasser cette année le cap des 300.000 véhicules produits, soit 70.000 de plus que l’année dernière. Avec les 65.000 véhicules que devrait produire l’usine de Somaca à Casablanca, le groupe français devrait donc atteindre près de 400.000 unités en un an au Maroc, soit plus que les usines Renault en Roumanie ou en Turquie. A titre de comparaison, en France, Renault produit 660.000 véhicules.

Il faut dire que ce dernier profite de certains changements qui s’opèrent dans les autres marchés où Renault avait une présence historique. Comme le souligne Les Echos (le quotidien économique français), "en Roumanie, l'usine de Pitesti du groupe fait face depuis plusieurs années à une tendance haussière des salaires qui l'ont contraint à lancer un plan d'automatisation. Quant à l'usine turque de Bursa, elle a connu en 2015 plusieurs mouvements de grève qui ont freiné sa base de coûts".

En parallèle, le Maroc continue d’afficher des conditions de production optimale dans l’industrie. De faibles coûts salariaux comparativement aux autres marchés, des aides publiques accessibles dans les zones franches et une offre logistique en développement, le royaume présente ainsi tous les atouts pour attirer de grands constructeurs comme Renault et PSA, tout récemment.

Il reste maintenant à savoir si Renault est prête à franchir un nouveau cap au Maroc et oser produire ses moteurs au Maroc comme le fera PSA dans son usine de Kénitra. Car ce dernier va créer tout un écosystème de fournisseurs qui pourrait faciliter la tâche à Renault si elle produisait ses moteurs dans le royaume. Mais à ce niveau, «ce n’est pas d’actualité», indique sur son site le quotidien français

Par Younès Tantaoui
Le 09/09/2016 à 12h30