Les chauffeurs de véhicules de transport de marchandises et de transport en commun de personnes ont finalement eu gain de cause, nous apprend L’Economiste dans sa livraison du jour. Le journal rapporte que le ministère de l’Equipement a revu à la baisse le nombre d’heures de formation de qualification initiale minimale obligatoire et que l’arrêté vient d’être publié au Bulletin Officiel numéro 6794. Soulignons que cette formation permet de décrocher la carte professionnelle exigée par le Code de la route. Le programme dédié aux conducteurs de véhicules de transport de marchandises passe à 80 heures, dont 4 heures de conduite individuelle. Le journal indique que le département d'Amara a réduit de manière drastique le volume horaire sur ce volet considéré comme stratégique pour la réduction de la sinistralité. Il en est de même pour ce qui est des conducteurs de véhicules de transport en commun de personnes.
Soulignons que le volume horaire minimum de la formation de qualification initiale passe de 210 heures à 102 heures, dont 5 heures et demie de conduite individuelle. Seuls 13 jours de formation sont aujourd’hui nécessaires contre 6 semaines auparavant, fait remarquer L’Economiste. Toujours est-il que les réponses apportées aux doléances par le ministère de tutelle ne passent pas, dans la mesure où le lifting vise des volets stratégiques comme le perfectionnement à la conduite rationnelle axée sur les règles de sécurité pour le transport en commun des personnes, qui nécessitera 41 heures contre 133 heures auparavant. Le quotidien rappelle que la mise à niveau des conducteurs à travers la formation qualifiante et continue représente un axe important de la lutte contre les accidents de la route. «Les chauffeurs risquaient leur emploi pour se plier aux exigences sur la formation puisqu’ils faisaient parfois l’objet de licenciement. Le ministère a réduit le nombre de jours de formation pour leur permettre un retour rapide au travail. Une décision qui risque d’avoir des impacts sur la formation privée», fait observer une source citée par L’Economiste.