Les opérateurs du transport vont pouvoir bénéficier d’une subvention de 150 millions de dirhams annuels pour le renouvellement du parc d’autocars, de camions, de véhicules utilisés par les auto-écoles et de dépanneuses, rapporte L’Economiste dans son édition du 10 janvier. Le quotidien précise que le programme, qui dure trois ans (du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020), sera financé par «des rallonges budgétaires dont le montant dépendra de la demande». Le quotidien avance d’emblée que la demande serait déjà importante. Il a même estimé le parc concerné à 145.000 véhicules, dont 16.000 ont plus de 40 ans et 60.000 plus de 20 ans (sans même compter les dépanneuses et la flotte des auto-écoles).
L’Economiste souligne que, pour les transporteurs de voyageurs, la prime commencera à partir de 135.000 dirhams pour les véhicules de 9 à 15 places. L’aide peut culminer à 400.000 dirhams pour les véhicules de plus de 40 sièges. Chaque entreprise peut bénéficier d'une aide pour le renouvellement de deux véhicules par an. Pour le transport en commun dans le rural, la prime est fixée à 110.000 dirhams. Pour en bénéficier, le véhicule ancien doit être mis à la disposition de l’administration. Le bénéficiaire s’engage, en parallèle, à acheter un véhicule neuf identique à l’ancien.
L’entreprise bénéficie, de son côté, de la prime à la casse pour 3 véhicules, chaque année. «Son montant est de 80.000 dirhams pour chaque véhicule de 9 à 15 sièges. La prime à la casse peut atteindre 300.000 dirhams si le véhicule compte 40 sièges ou plus. Pour le transport en commun dans le rural, le montant accordé ne dépasse pas 70.000 dirhams.
Concernant le transport routier de marchandises, il faut s’inscrire sur le registre. Les transporteurs de marchandises pourront disposer d’une prime de 115.000 dirhams pour les camions dont le poids est compris entre 3,5 et 8 tonnes, et de 190.000 dirhams pour ceux dont le poids dépasse 14 tonnes. Pour les remorques et semi-remorques, elle est respectivement de 90.000 dirhams et 105.000 dirhams. Pour les véhicules de dépannage et ceux en panne ou accidentés, le gouvernement accorde des primes allant de 35.000 dirhams à 95.000 dirhams. Et ce n’est pas tout, puisque l’aide est fixée à 115.000 dirhams pour les camions de moins de 14 tonnes et à 140.000 dirhams pour ceux qui dépassent ce tonnage.
Les auto-écoles ont aussi été intégrées. Le propriétaire doit justifier d’une autorisation d’exploitation antérieure au 1er janvier 2018. Il doit, de plus, s’assurer que le véhicule à renouveler est âgé de 20 ans au moins à la date de dépôt de la demande. «Son exploitation doit remonter à au moins 3 mois sans interruption au cours des 12 mois qui précèdent la date de dépôt de la demande et appartenir à l’établissement avant le 1er janvier 2018», affirme L’Economiste qui fait savoir que la prime prévue s’élève à 95.000 dirhams pour les véhicules de catégorie C, à 150.000 dirhams pour ceux de catégorie D et à 140.000 dirhams pour ceux de catégorie EC.