Tourisme: le Maroc et le continent doivent passer au vert

DR

Revue de presseKiosque360. Le tourisme est un secteur porteur. C'est pourquoi le Maroc et l'Afrique dans son ensemble doivent mettre le paquet sur les projets touristiques qui intègrent un aspect environnemental. Les détails.

Le 14/11/2016 à 23h28

“Le tourisme est un secteur très porteur pour réaliser la transformation numérique en Afrique, tout en assumant sa responsabilité environnementale et sociale”, a déclaré Anne Hidalgo, l'actuelle maire de Paris, lors de la conférence Smart Tourism Africa, en marge de la COP 22. Cette conférence, organisée à l'initiative de la Société marocaine d'investissement touristique en partenariat avec la Tribune, a réuni plus de 300 opérateurs privés, experts et institutionnels.

Il faut dire qu'avec 10% du PIB mondial (près de 12% du PIB et 6% des emplois au Maroc) et plus de 1 milliard de touristes internationaux de par le monde en 2015, le secteur est parmi les plus impactants pour le climat, du fait de sa transversalité. Ce chiffre devrait rapidement passer à quelque 1,8 milliard à l'horizon 2030.

“L'Afrique doit nous montrer la voie en tournant le dos aux énergies fossiles. Il faut que nos villes soient inclusives pour toutes les catégories socioéconomiques, pour réussir la coexistence entre le développement du tourisme et celui des populations”, a affirmé Anne Hidalgo, citée dans L'Economiste dans son édition du 15 novembre.

Selon le maire de Dakar, Khalifa Sall, les défis du financement, de la sécurité juridique et de la stabilité sont encore bien réels sur le continent. Pour Imad Barrakad, directeur général de la Smit, l'Afrique devrait mutualiser ses forces en faveur d'un tourisme durable et socialement acceptable. “C'est une approche que le Maroc est en train de développer auprès de ses partenaires subsahariens. L'objectif est de faire du continent une force d'attractivité des touristes internationaux en misant sur des produits communs, par exemple, et la mutualisation des investissements”. En attendant, la Smit entend intégrer davantage la composante environnementale dans la réalisation de ses projets au Maroc, tout comme l'ONMT et la Fondation Mohammed VI qui veillent au grain. Pour l'instant, le réflexe écolo n'est pas encore installé, mais déjà 80 labels Clés Verte ont été attribués à autant d'établissements à Marrakech.

Par Sanae El Asrawi
Le 14/11/2016 à 23h28