L’inquiétude est de mise dans le secteur du tourisme, et les attentats de Paris ne sont pas sans dommages collatéraux pour les pays touristiques musulmans, rapporte le quotidien de l’USFP Libération, citant des professionnels du secteur qui ne ménagent pas les membres du gouvernement, critiquant la position officielle de Salaheddine Mezouar qui n’a pas participé à la marche qui a suivi les attaques et le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, qui «regarde ailleurs» selon le quotidien.
Une cellule de veille a pourtant été mise en place au ministère au lendemain des attaques, destinée à suivre les effets de la crise conjoncturelle pouvant avoir un impact sur le secteur. Mais «le ministre entretient la confusion en annonçant la prochaine adoption d’un très mystérieux plan d’action», qui attend validation par la Confédération nationale du tourisme, poursuit Libération. «A l’évidence, ce responsable tient à marquer son territoire».
«Le tourisme compte pour 12% du PIB et les recettes qu’il génère représentent 31% des exportations de biens et de services», poursuit une propriétaire d’agence de voyage de Rabat, citée par le quotidien. Et c’est l’ONMT qui tire son épingle du jeu dans ce «jeu trouble de pouvoir», déplore le quotidien, qui dévoile pourtant les grands axes de cet énième plan d’action: promouvoir la destination Maroc, rassurer les marchés, diversifier les marchés émetteurs pour ne plus dépendre du marché français, et développer enfin le marché national. «Une opération en direction des Marocains du monde a été bouclée grâce à un partenariat que l’Office du tourisme a conclu avec la Banque centrale populaire», conclut le quotidien.
