Tourisme: la dette du secteur inquiète les professionnels

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Revue de presseKiosque360. Le secteur touristique affiche une santé financière en berne préoccupante. Les créances en souffrance de la filière ressortent à 40% de l’encours des crédits bancaires.

Le 24/10/2016 à 00h20

La dette du secteur touristique n’a jamais été aussi inquiétante. Pour les professionnels de la filière, il faut d’abord restructurer la dette! Aujourd’hui, 40% de l’encours des crédits bancaires du secteur seraient en souffrance, soit 18 milliards de dirhams. Un record. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste, dans son édition de ce lundi 24 octobre.

D’après le journal, le tourisme doit obligatoirement revenir dans le radar des capitaux nationaux et étrangers. L’Association nationale des investisseurs touristiques (Anit) préconise déjà des solutions drastiques à ce problème. Jalil Benabbés Taarji, président de l’Anit affirme dans ce sens à L’Économiste: «nNous voulons relancer la machine à financer le secteur, en apurant les anciennes dettes et en injectant des capitaux propres additionnels».

Le journal rappelle que l’essentiel des projets en difficulté fait partie du Plan Azur. D’ailleurs seulement 3% des capacités touristiques ont été réalisées pour à peine 6% des capacités résidentielles achevées, en termes de nombre de lits. Pis encore, les opérateurs nationaux et internationaux semblent avoir déserté ce plan axé essentiellement sur la composante balnéaire.

L’Économiste rapporte également que l’État, par le biais de la SMIT et la CCG, a lancé en janvier dernier un fonds de garantie de 400 millions de dirhams. Cette manne financière devrait relancer l’investissement du secteur plongé dans une léthargie permanente. Pour rappel, le cumul des investissements engagés depuis le lancement de la Vision 2020 s’élève à 122 milliards de dirhams, l’équivalent de 87% du budget prévu, soit 140 milliards de dirhams.

Par Mouna Qacimi
Le 24/10/2016 à 00h20