Rabat abrite, ce lundi, la 11ème édition des assises du tourisme. L’événement fait l’objet d'un décryptage sur les colonnes de la presse économique datée de ce 29 septembre. L’Economiste plante le décor:"Après une pause de 4 ans, les assises du tourisme ne peuvent plus attendre. C’est l’heure de mobiliser l’ensemble des opérateurs pour dresser un bilan général et faire le point sur le secteur (…). Car en quatre ans, il y a eu tellement de mutations qui nécessitent des réajustements et un recadrage tous azimuts pour une meilleure visibilité". A propos de l’état du secteur, le quotidien ne mâche pas ses mots. Entre 2010 et 2014, "le secteur a traversé une crise de leadership public et privé. Entre-temps, c’est le lobbying et le clanisme contreproductif qui ont occupé le terrain sur fond de spéculations". Pour L’Economiste, un recadrage s’impose, d’autant plus que les enjeux sont de taille. La Vision 2020 doit générer des recettes situées entre 120 et 140 milliards de DH chaque année.
L’investissement au ralenti
Les Eco fait savoir que deux thèmes sont au cœur de cette 11e édition des assises du tourisme, à savoir "l’émergence des territoires touristiques et l’investissement dans le secteur du tourisme". Le quotidien relève que cet événement se tient dans un contexte où le secteur traverse une phase cruciale. A en croire le journal, si l’ensemble des indicateurs clés (arrivées, nuitées, recettes) sont rassurants, la dynamique de développement à moyen et long termes semble s’essouffler. L’Economiste fait état d’une "panne de confiance" en matière d’investissements touristiques. A mi-chemin de 2020, seul 11% de l'investissement prévu (11 milliards de DH), est réalisé", précise le quotidien.
Le tourisme est une locomotive de l'économie marocaine. Deuxième contributeur au PIB après l'agriculture, le secteur draine 6 milliards de dollars de recettes. C'est dire que l'activité touristique génère de la valeur ajoutée. La lenteur de l'exécution des objectifs inscrits dans le cadre de la Vision 2020 inquiète les opérateurs. Certains tirent la sonnette d'alarme et appellent l'Etat à faire preuve d'audace et de dynamisme.