Thé vert: jusque-là stables, les prix risquent de s’envoler

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Revue de presseKiosque360. Le thé vert n’échappe pas à la volatilité des cours internationaux des matières premières mais, pour l’heure, aucune augmentation conséquente des prix n’a été enregistrée au Maroc. Une stabilité qui risque d’être ébranlée. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 26/10/2022 à 04h33

Même si les cours des matières premières s’est envolé, les prix du thé vert au Maroc sont restés stables. Mais jusqu’à quand? C’est la question que se pose le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 26 octobre. Avec une consommation intérieure située en moyenne à 75.000 tonnes par an, dont 25% des importations proviennent de Chine, le produit est des plus essentiels au Maroc.

En 2020, «l’intervention massive et simultanée sur les marchés internationaux devait se traduire par un impact direct sur la hausse de la demande des conteneurs auprès des compagnies maritimes. Cette situation devait impliquer un renchérissement de la location desdits conteneurs et, surtout, la hausse vertigineuse du tarif du fret maritime qui est passé de 6.000 dollars à pratiquement 20.000 dollars pour un conteneur de 40 pieds», commente Mohamed Astaib, président de l’Association marocaine des industries du thé et du café (AMITC), cité par le quotidien.

La tendance s’est estompée. Mais l’accalmie risque d’être perturbée. Les opérateurs économiques essayent de trouver la parade pour éviter une nouvelle hausse qui, cette fois, sera la conséquence de la hausse générale de toutes les denrées alimentaires et toutes les matières premières. Ils rognent leur marge et maîtrisent leurs coûts de revient pour ne pas répercuter ces hausses sur le consommateur marocain.

«Les prévisions d’une amélioration de la situation sont minces, eu égard à l’ambiance d’incertitude, d’autant plus que les institutions financières internationales prédisent que l’année 2023 sera une année de récession durant laquelle le taux de croissance connaîtra un fléchissement certain», lit-on. L’appréciation du dollar n’arrange pas les choses. Comme toutes les transactions commerciales sont conclues en dollar, cela se traduit par une augmentation des valeurs transferts.

«Nos déclarations d’importation, déposées auprès de la douane pour la mise à la consommation de nos produits, dégagent forcément une valeur déclarée plus élevée du fait de cette nouvelle parité du dollar par rapport au dirham marocain. Ceci induit donc une augmentation de l’assiette imposable servant à la détermination du montant des droits et taxes douaniers exigibles. Cela veut dire, en substance, que nos prix de revient sont doublement impactés, aussi bien par l’augmentation des prix à l’international que par la hausse de nos valeurs déclarées au niveau de la douane, se traduisant in fine par une majoration du montant de la fiscalité douanière», souligne l’opérateur.

Une chose est sûre: aucune pénurie ne se profile à l’horizon. Mais rien ne garantit une stabilité permanente, l’option d’une hausse des prix n’étant pas à écarter.

Par Nabil Ouzzane
Le 26/10/2022 à 04h33