Le tremblement de terre qui a frappé le Maroc, et principalement la province d’Al-Haouz, a causé de lourdes pertes humaines et d’importants dégâts matériels. Mais chez les entreprises minières qui exploitent des gisements éloignés de la zone épicentrale du séisme, le bilan est autrement plus clément.
Dans un communiqué publié le 10 septembre, la minière canadienne Aya Gold & Silver, qui exploite la mine d’argent de Zgounder (à 100 km au sud de Marrakech), s’est voulue rassurante, déclarant que ses employés comme les sous-traitants de cette mine sont en sécurité, et qu’aucun blessé n’a été enregistré.
Il en est de même pour les structures de la mine, qui n’auraient pas souffert des effets du séisme. «Les premières inspections n’ont pas révélé de dommages aux infrastructures sur le site de la mine. Par mesure de précaution, la société a suspendu ses activités pendant 24 heures afin de permettre une évaluation géotechnique de la mine et de son infrastructure minière», explique le communiqué.
La minière indique aussi que ses équipes sanitaires et opérationnelles ont été immédiatement mobilisées «et ont apporté un soutien ciblé dans la région de Taroudant, sous la direction des autorités locales depuis que la catastrophe s’est produite».
Poursuite normale des activités
Le 11 septembre, l’entreprise pétrolière et gazière Predator Oil & Gas, détentrice de la licence d’exploration de pétrole et de gaz onshore dans le nord-est du Maroc, a indiqué que ses opérations de forage dans le nord-est du Royaume se trouvent en dehors dans la zone du séisme. Toutefois, la société reconnaît «que ce sera une période difficile et triste pour tous ceux d’entre nous qui travaillent au Maroc depuis de nombreuses années et qui ont un lien particulier avec le pays et ses habitants».
Le même jour, une autre firme britannique, Emmerson PLC, détentrice du permis d’exploitation d’une mine de potasse à Khémisset, a indiqué que ce projet et ses bureaux d’assistance, situés à une certaine distance de la zone sismique, «ne sont pas directement touchés». L’entreprise assure également que tous ses employés sont en sécurité et ne sont pas affectés par le tremblement de terre.
Pas de perturbation non plus chez Aterian, société britannique spécialisée dans les métaux critiques et stratégiques. Dans un communiqué publié le 12 septembre, l’entreprise qui gère un portefeuille de 17 projets miniers de cuivre, d’argent et de métaux de base au Maroc annonce que ses employés et ses activités dans le Royaume n’ont pas été directement affectés par le séisme.
«Bien que nos employés et nos activités n’aient pas été directement touchés, nos pensées vont à toutes les personnes affectées par le tremblement de terre et nous apportons notre soutien au pays en ces temps difficiles et éprouvants», souligne-t-elle. Par la voix de son PDG Simon Rollason, Aterian s’est aussi engagée à fournir «une assistance immédiate et un soutien à plus long terme pour permettre au Maroc de se relever et de se reconstruire».
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La compagnie gazière britannique Sound Energy affirme également, dans une publication sur X (anciennement Twitter), avoir été épargnée par la catastrophe. «La société confirme qu’elle a maintenant terminé l’étude de ses actifs situés dans ses permis d’exploration Sidi Moktar Onshore, situés à environ 100 km au nord-ouest de l’épicentre du tremblement de terre, et qu’aucun d’entre eux n’a été touché, et que tout le personnel a été pris en compte», rassure le texte.
La société basée à Londres précise aussi que ses autres actifs, localisés à une distance importante des zones touchées, n’ont pas été affectés. Toutefois, «le personnel et les sous-traitants de la société basés au Maroc ont proposé de donner du sang et d’apporter un soutien logistique au traitement des blessés».
Idem pour la compagnie britannique d’exploration pétrolière SDX Energy, dont les actifs marocains n’ont pas été touchés par les effets du tremblement de terre.
Même ressenti chez Critical Mineral Resources, société d’exploration et de développement axée sur les matières premières énergétiques qui opère au Maroc à travers sa filiale Atlantic Research Minerals (ARM). «Tous les employés d’ARM sont en sécurité et les régions marocaines où l’entreprise opère ne sont pas affectées par ce tragique tremblement de terre», précise un communiqué de la société, qui annonce qu’elle soutiendra le Maroc et contribuera prochainement aux efforts d’aide et de secours..