Samir: L’Etat prend les choses en main

Installations de la Samir à Mohammédia. 

Installations de la Samir à Mohammédia.  . DR

Revue de presseKiosque360. L’Etat réquisitionne le site du raffineur et multiplie les réunions avec les actionnaires. Objectif: Trouver une solution pour stopper l’hémorragie.

Le 06/08/2015 à 23h47

Arrêt temporaire de la raffinerie, suspension du titre à la Bourse: la Samir est dans la tourmente. Il faut dire que la chute des cours pétroliers a créé beaucoup de dégâts chez le raffineur qui a enregistré une perte de plus de 3 milliards de DH sur l’exercice 2014. L’Economiste, dans sa livraison de ce vendredi 7 août, nous apprend ainsi que l’Etat vient de réquisitionner la raffinerie. Tout de même, la compagnie, qui évoque un problème d’approvisionnement en brut dû à ses difficultés financières, précise que les livraisons en produits raffinés se poursuivront en fonction des stocks disponibles, et ce jusqu’à la reprise des unités de production de la raffinerie vers la mi-août. Au niveau du site de l’entreprise à Mohammedia, «aucune activité n’est autorisée jusqu’à nouvel ordre», a confié une source proche du dossier citée par L’Economiste, source qui ajoute que plusieurs réunions de crise ont eu lieu, ces dernières 48 heures, entre le ministère de l’Energie et les responsables de la Samir.

Le journal détaille les difficultés de la compagnie en faisant remarquer qu’elle traîne une énorme dette qui frôlerait les 30 milliards de DH. A cela s’ajoute quelque 10 milliards de DH dus à la Douane, dont 2,5 milliards de DH pour le seul mois de juillet. «C’est un gouffre financier qui a absorbé beaucoup d’argent. L’actionnaire principal ne veut plus y mettre un seul centime. Il n’y a plus d’argent dans les caisses de la société», souligne un responsable du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), qui évoque également une dizaine de procès à l’international entre le raffineur et ses fournisseurs. Cependant, les dirigeants de la compagnie ont une toute autre explication. «Le problème est purement commercial. Il a commencé dès que nous avons décidé de nous mettre à la distribution. Nous soupçonnons une alliance entre les distributeurs et les banques pour gêner nos activités», confie un membre du top management.

Par Ismail Benbaba
Le 06/08/2015 à 23h47