La flexibilité des changes ne devrait avoir que peu d'impact sur l’économie, affirme Abdelmalek Mouatadid, directeur de la salle de marché à la Banque populaire. Pour lui, l’entrée en vigueur de la flexibilité du dirham ne devrait pas se traduire par de «grands changements».
L'expert, cité par le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 3 juillet, souligne que le panier de cotation du dirham sera maintenu, dans une première étape, à 60% euro et à 40% dollar. Bank Al-Maghrib continuera par ailleurs à assurer la liquidité sur le marché à travers les séances d’adjudication, tandis que le spread sera élargi. En d’autres termes, la Banque centrale gardera la main sur l’évolution des cours des monnaies étrangères.
Les opérations d’adjudication, principal outil d’intervention de la Banque Centrale, serviront à gérer la liquidité en devises sur le marché de change afin d’en assurer le bon fonctionnement. Le directeur de la salle de marché à la Banque populaire explique, à ce propos, que «les appels d’offres pourront s’effectuer en dollar et que seuls les teneurs de marchés pourront participer à ces adjudications».
Il faut préciser, par ailleurs, que le cours de la monnaie nationale flottera un peu plus, mais toujours à l’intérieur d’une bande fixée par les autorités monétaires.