Une nouvelle hausse des prix à la pompe serait imminente, titrent plusieurs quotidiens dans leur édition du jeudi 12 septembre. Akhbar Al Yaoum parle d’un "procès "qui aurait été fait mercredi à Mohammed Najib Boulif, ministre des Affaires générales, par la commission parlementaire des finances du développement économique. Boulif a révélé les premiers éléments relatifs à l’indexation partielle sur les produits pétroliers liquides.
On apprend ainsi que le dépassement du pallier de 120 dollars par baril de brut entraînerait une augmentation de l’ordre de 1 dh par litre de carburant. Une situation qui ne saurait tarder à se concrétiser en raison des frappes militaires imminentes en Syrie ". Boulif a cependant précisé que "le gouvernement ne fera qu’appliquer les décisions législatives fixées par la loi de finance et s’assurera de ne pas dépasser le budget alloué à la Caisse de compensation grâce au mécanisme d’indexation partielle ". Une déclaration que le quotidien Al Alam semble contester en annonçant en Une que "la hausse des carburants impactera le coût de production des viandes rouges ".
Al Alam cite également My Abdallah El Alaoui, président de la Fédération de l’énergie relevant de la CGEM, sur le sujet. Celui-ci assure que : "le Maroc est dans une phase de transition énergétique et que nous sommes à la veille d’un dialogue entre les acteurs énergétiques, les consommateurs et les élus autour des énergies renouvelables potentielles et des technologies à adopter pour assurer l’efficacité énergétique au Maroc".
Tirs groupés sur Benkirane
Al Watan titre en Une que "Benkirane s’apprête à mettre le feu au Maroc ". L’hebdomadaire parle d’une "claque donnée par le chef du gouvernement au peuple marocain avec la signature de la hausse des prix des carburants le 19 août dernier. […] Benkirane a décidé de recourir à l’indexation sur les cours internationaux du pétrole, chose qui met les marocains en confrontation directe avec les aléas du marché et les expose à deux hausses de prix en seulement un mois ".
Pour certains, le plus marquant dans le feuilleton de la hausse des carburants est la discrétion dont a fait preuve Abdelilah Benkirane, habituellement prolixe en déclarations, pour signer l’indexation des carburants liquides sur les cours internationaux. Reste à savoir dans quelle mesure l’indexation partielle impactera le pouvoir d’achat des marocains et, surtout, si le gouvernement concèdera des baisses à la pompe au cas où le cours du pétrole ferait machine arrière.