Prime à la casse: la réforme bloquée

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Revue de presseKiosque360. Le programme de renouvellement des camions, des autocars et des véhicules de transport mixte a beaucoup de retard. Lancé en 2014, le contrat est notamment suspendu à un décret interdisant la circulation des véhicules ayant plus de 20 ans, décret bloqué au niveau du SGG.

Le 15/02/2017 à 01h32

Le programme de renouvellement des camions, des autocars et des véhicules de transport mixte ne semble pas près de se réaliser. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte qu’à peine 800 dossiers ont été déposés depuis le 1er janvier 2014, date du lancement du programme, sachant que le dispositif cible plus de 55.000 camions. Il faut dire que le changement des règles du jeu en cours de route n’a pas été pour faciliter les choses.Ceci dit, ces règles définissent les objectifs pour lesquels s’engage l’écosystème «poids lourds et carrosserie industrielle» à l’horizon 2020. Le challenge, aujourd’hui, est de «finaliser les modalités d’opérationnalisation du programme sur une base pluriannuelle». A commencer par l’interdiction des véhicules âgés de plus de 20 ans, toujours bloquée au niveau du Secrétariat général du gouvernement (SGG). Le texte, une fois adopté, imposera le renouvellement des véhicules vétustes.Autre mesure, le changement du PTC (poids total en charge maximum) pour les véhicules qui montent à 47 tonnes, au lieu de 45 actuellement. Cela permettra de transporter plus de marchandises avec un impact moindre sur la voirie et l’environnement. «Un camion neuf consomme, par exemple, environ 30 l/100 km contre 55 l pour un vieux véhicule. Cette mesure devrait donc se traduire par une réduction de plus de 10% des émissions de gaz à effet de serre».Outre le stand by imposé par le SGG, le dispositif est également freiné par les conditions strictes imposées aux candidats. Il faut, en effet, être en règle avec le fisc et la CNSS, ce qui est loin d’être le cas pour une majorité des transporteurs qui, d’ailleurs, opèrent dans un secteur plombé par l’informel.

En attendant, un appel d’offres pour la sélection d’une dizaine de démolisseurs de véhicules réformés a été lancé. Les sites devront être répartis sur neuf régions, pour une plus grande proximité avec les usagers.

Par Rachid Al Arbi
Le 15/02/2017 à 01h32