La hausse des prix des services portuaires inquiète. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte ainsi que les agents maritimes, consignataires de navires et courtiers d’affrètement du Maroc appellent à ce que les ports restent compétitifs, ou c’est toute l’économie qui risque d’être pénalisée. Pour eux, les augmentations des prix des services portuaires doivent rester "raisonnables". Par ailleurs, ces décisions ne doivent “pas être prises de manière unilatérale”.Le journal constate d’ailleurs que la hausse des tarifs a annulé l’effet de la baisse du fret maritime des dernières années. Et, paradoxalement, les armateurs se retrouvent en difficulté tandis que les prestataires portuaires s’enrichissent.
Il faut dire que l’inflation est importante. Elle atteint plus de 200% dans le cas du remorquage, qui est le poste le plus important en termes de dépenses. Les charges de gardiennage font mieux, avec une augmentation de 300%. Les frais de manutention ont progressé de 22%, alors que la taxe portuaire a augmenté de 3%.
Pour l'Agence nationale des ports (ANP), les tarifs des services portuaires sont plafonnés sur la base de l'inflation. Concrètement, les tarifs sont révisables à hauteur de 2% par an. Il arrive fréquemment que les opérateurs accordent des ristournes aux clients avec lesquels ils font du volume. L’Economiste donne l’exemple de Marsa Maroc qui applique, pour certains clients, la hausse de 22% sur le conteneur plein. «L'entreprise a décidé d'aligner tous les clients au tarif import export plein», indique en effet L’Economiste.
La réforme portuaire n’a pas que du mauvais, puisqu’elle s'accompagne d'une mise à niveau de certaines activités, en particulier celle du gardiennage qui a subi une refonte pour garantir la sécurité et s'aligner sur les normes internationales. Cette activité a aussi été réorganisée pour tenir compte du type de navire, sa longueur … Idem pour le remorquage, qui a aussi été normé.