PLF 2020: les boissons sucrées risquent de vous coûter bien plus cher

Sodas sucrés. 

Sodas sucrés.  . DR

Revue de presseKiosque360. Pour décourager la consommation abusive de boissons sucrées qui engendrent des problèmes de santé, des groupes parlementaires entendent proposer un amendement du PLF 2020 pour instaurer une taxe sur tous les produits contenant du sucre.

Le 04/11/2019 à 22h26

Dans sa livraison du jour, Les Inspirations Eco revient sur le PLF 2020 et indique que les boissons sont soumises à une TIC proportionnelle à leur teneur en sucre. Notons ainsi que pour 5g/100 ml, la TIC est de 10 dirhams par hectolitre. De 5g/100 ml à 10g/100 ml, la taxe monte à 12,5 dirhams/hl et, au-delà de cette dose, la TIC atteint 15 dirhams.

Le journal rappelle que cette mesure a été prise dans le PLF 2020 pour décourager la consommation de boissons sucrées par les Marocains, dans la mesure où leur santé en pâtit beaucoup (diabète, obésité…). Selon une étude de McKinsey, réalisée en 2014, le coût de l’obésité au Maroc est de 24 milliards de dirhams par an, alors que le budget de la santé est situé entre 12 milliards et 14 milliards de dirhams. Voulant aller loin plus dans cette approche, certains députés, fait remarquer le quotidien, appellent le gouvernement à taxer tous les produits contenant du sucre et à verser les recettes collectées à la santé et aux activités sportives.

D’ailleurs, Mostafa Brahimi, un député du PJD à la première Chambre et membre de la Commission des finances, a laissé entendre que son groupe parlementaire s’apprêtait à présenter une proposition d’amendement dans ce sens. «C’est un amendement qui découle d’une conviction partagée par d’autres membres de la plupart des groupes parlementaires. Il revêt un caractère important visant à élargir le champ d’application des mesures fiscales comportementales dans la Loi de Finances», a soutenu le député.

Pour le quotidien, l’objectif de cette démarche est d’inciter l’industrie agroalimentaire à revoir à la baisse les taux de sucre dans ses produits, pour éviter une augmentation de la fiscalité. Deuxièmement, il s’agit de pousser les consommateurs à faire attention à ce qu’ils consomment. A noter que les produits laitiers échappent, pour le moment, à cette logique de surtaxation.

Par Ismail Benbaba
Le 04/11/2019 à 22h26