«Si vous disposez d’un compte bancaire ou de placements dans un pays étranger signataire de l’accord d’échange automatique des données bancaires, sachez qu’à partir du 1er septembre 2021, la DGI (Direction générale des impôts, NDLR) recevra, sans le demander, un rapport sur vos avoirs. Sont également concernés les sociétés, ainsi que leurs bénéficiaires effectifs». C’est clairement ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans sa livraison de ce lundi 2 décembre. Le quotidien consacre d’ailleurs 10 bonnes pages à la perspective proche de la fin des planques fiscales. Techniquement, les banques dépositaires, compagnies d’assurance, identifient les titulaires non résidents et bénéficiaires de comptes bancaires: nom, prénom, numéro de passeport et coordonnées du détenteur, numéro et solde de compte, intérêts perçus, produits de cession de valeurs mobilières, etc. Vos informations seront donc, et forcément, accessibles. «Ce qui est nouveau, c’est que l’information parviendra spontanément au fisc marocain de la part de ses homologues des Etats ayant signé l’accord OCDE, soit 158 au total», précise le quotidien. Mieux, ou pire, c’est selon: les quelques zones potentielles de «non-droit» seront de moins en moins nombreuses car la pression est énorme. «Même le Panama a adhéré à la convention OCDE!», souligne L’Economiste. Faire partie de cet accord équivaut en fait à un certificat de responsabilité internationale.
Par Khalil Ibrahimi
Le 01/12/2019 à 20h47