La mise à niveau du secteur est le principal objectif des pharmaciens. Dans son édition du lundi 27 février, L’Economiste rapporte ainsi que l’Ordre national des pharmaciens compte «poser dès aujourd’hui les fondamentaux de la pharmacie 2030-2040». Il sera question, pour le pharmacien, d’assurer des missions de sensibilisation, de conseil et de suivi, autant de missions rémunérées, d’ailleurs, dans certains pays. De même, une nouvelle pharmacie informatisée se profile, avec un élargissement du tiers-payant pour la totalité des médicaments et l’instauration du dossier-patient.
La formation continue, pour laquelle il n’existe actuellement aucune obligation légale au Maroc, devient aussi une priorité. Le but est «d’améliorer la profession dans un contexte marqué par une évolution rapide des sciences et découvertes scientifiques». Pour cela, il faudra pouvoir compter sur une importante mobilisation des pouvoirs publics ,car seule la loi permettra d’instaurer des exigences de qualité. D’où l’importance de responsables à l’écoute et de textes de loi clairs. Force est d’ailleurs de constater que, sur ce point, les Algériens et les Tunisiens sont en avance. En Algérie, par exemple, la pharmacie est l’un des secteurs les plus prometteurs, ce qui lui permet de se projeter sur des exportations et des partenariats propices à la diversification de l’économie. Ceci étant, notre voisin, qui garantit aux patients la gratuité des médicaments, directement payés par la sécurité sociale à travers un système informatique intégré, milite pour une pharmacie qui soigne et non qui marchande. “Le rôle du pharmacien n’est plus simplement de mettre à disposition des produits pharmaceutiques ou parapharmaceutiques, mais aussi de jouer un rôle dans l’éducation pharmaceutique».
