Othman Benjelloun: «Les institutions financières doivent s’ajuster pour mieux soutenir les pays émergents»

Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).. Le360 : Adil Gardouz

En marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech, Othman Benjelloun, président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), a plaidé pour un meilleur engagement des institutions financières internationales au profit des pays émergents.

Le 13/10/2023 à 12h57

Lors d’un évènement organisé, jeudi 12 octobre à Marrakech, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI et qui a réuni, entre autres, Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, et Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Othmane Benjelloun, président du GPBM, a appelé les institutions financières à s’adapter aux enjeux de l’époque et à fournir davantage d’efforts pour mieux soutenir les pays émergents.

«Les grilles d’analyse et les paradigmes devront évoluer. La coopération internationale devra retrouver toute son importance, avec davantage d’implication de la part des institutions financières, régionales et internationales», a-t-il martelé.


Et de détailler son propos: «Leurs approches et leurs modalités d’intervention vont devoir s’ajuster pour davantage et mieux soutenir les pays émergents face aux défis du changement climatique, des migrations, face aux enjeux liés à l’éducation, la santé, la digitalisation, l’autonomisation des femmes et à la protection de l’enfance».

Othman Benjelloun a rappelé dans ce sens les différents défis auxquels fait face l’écosystème international, qui a subi depuis quelques années une succession de crises: la pandémie du Covid-19, les conflits en Europe et au Moyen-Orient, avec leurs implications géopolitiques, énergétiques et alimentaires, et celle du réchauffement climatique. Cette accumulation de tensions a entraîné une spirale inflationniste, un assèchement des liquidités et des crises de confiance.

Pour le président du GPBM, c’est «davantage solidaires, dans le respect de la souveraineté de chacun que nous saurons relever, ensemble et avec succès, ces défis et assurerons aux générations actuelles et futures un environnement de croissance équitable, durable et le plein-emploi au sein d’une économie plus humaine, plus verte et plus inclusive».


Othman Benjelloun a également profité de la tribune que sont ces Assemblées pour mettre en avant l’engagement des banques marocaines en Afrique et leur ouverture sur la scène internationale.

«Nos réseaux bancaires établis à travers l’Afrique nous offrent des opportunités multiples de partenariats dans l’industrie bancaire et digitale sur notre continent. C’est ainsi qu’aujourd’hui, outre le Maroc notre pays, nous avons, de par notre maillage international, noué des relations en Chine, aux Émirats arabes unis, en Europe et ailleurs, afin d’intervenir en faveur d’investissements et de partenariats dans les pays d’accueil», a-t-il souligné.

Par Safae Hadri
Le 13/10/2023 à 12h57