Suite à l'amalgame et la confusion suscités par la publication récente du rapport sur la commission d'enquête sur l'ONMT, l'ancien patron de l'Office, Abderrafie Zouiten, contacté par Aujourd'hui le Maroc pour son édition du 23 juillet, a apporté des précisions intéressantes permettant de faire la part des choses. Il tente d'ailleurs, à travers son intervention médiatique, de défendre son bilan.
Selon lui, “le rapport de la commission couvre une longue période de 2010 à 2017 durant laquelle il y a eu plusieurs DG à la tête de l'Office”. "Le rapport reprend plusieurs points contenus dans un précédent rapport de la Cour des comptes qui, lui, avait couvert une période antérieure à 2013 pendant laquelle je n'étais pas encore à la tête de l'Office", déclare-t-il.
En revanche, pour la période qui le concerne, Zouiten rappelle, pour commencer, les chiffres des arrivées de touristes qui, entre 2010 et 2012, ont stagné autour de 9,3 millions pour passer à 11,3 millions entre 2013 et 2017 et, en principe, à 12,3 millions en cette année 2018, “grâce à tout le travail qui a été fait avant”, rappelle-t-il. “Avec une hausse de 3 millions de touristes, le Maroc n'a jamais connu des progressions aussi élevées”.
Simultanément, les recettes en devises drainées par le tourisme sont passées de 57,8 milliards de dirhams en 2012 à 69,8 milliards en 2017, soit 12 milliards de plus. L'ancien patron de l'ONMT explique que de telle performances sont le fruit de “la nouvelle stratégie globale cohérente mise en œuvre et qui a porté sur l'image, le digital, les partenariats et l'aérien”. Pour ce dernier en particulier, “de nouvelles régions ont été ouvertes notamment au départ de l'Europe et plus particulièrement de l'Europe centrale en vols directs sur plusieurs villes marocaines: Marrakech, Agadir, Fès, Tanger, Essaouira, sans oublier les Paris-Dakhla, Fès-Marrakech et Ouarzazate-Marrakech”.
Enfin, l'ancien patron de l'ONMT rappelle aussi la grande opération de réorganisation de l'Office initiée en 2015. Celle-ci aurait permis de réduire les effectifs et les coûts, avec notamment un plan de départ volontaire et une rationalisation des dépenses pour les salons à l'étranger. Selon Zouiten, les enquêtes et les rapports sont tout à fait “louables”, mais encore faut-il qu'ils soient justes et précis. C'est dit!