C'est «un ensemble de résultats sans précédent. Il y a longtemps que l'OMC n'avait pas obtenu un nombre aussi important de résultats multilatéraux. Les résultats démontrent que l'OMC est capable de répondre aux urgences de notre époque», a déclaré la directrice de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala, devant les chefs de délégation des 164 pays membres de l'organisation.
La conférence avait pour ambition non seulement de s'attaquer à l'insécurité alimentaire créée par la Russie, mais elle voulait aussi supprimer des subventions qui facilitent la surpêche et vident les océans, lever temporairement les brevets qui protègent les vaccins anti-Covid ou encore réformer l'OMC elle-même.
Après plusieurs journées de tractations intenses, marqués par de nombreuses incertitudes et l'intransigeance de l'Inde sur plusieurs textes, les négociateurs ont fini par s'entendre sur tous ces sujets, a annoncé le Président de la Conférence ministérielle Timur Suleimenov, chef de cabinet adjoint du président du Kazakhstan.
L'OMC n'a toutefois pas publié dans l'immédiat les textes finaux.
«Aujourd'hui, vous avez vraiment gagné votre salaire», a lancé Ngozi Okonjo-Iweala aux ambassadeurs.
Après ces longues heures de négociations, elle a reconnu ne plus vraiment savoir «où je suis et où je suis assise».
Mais malgré la fatigue, elle a d'ores et déjà appelé les délégations à poursuivre sur leur élan.
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«Nous avons encore du travail devant nous. J'ai pu voir ce que nous sommes capables de faire», a-t-elle continué.
Deux pays se sont d'ores et déjà proposé pour organiser la prochaine conférence ministérielle -le Cameroun et les Emirats arabes unis- qui devrait avoir lieu fin 2023, a annoncé Timur Suleimenov.