Le chef de gouvernement a convoqué un nouveau round de dialogue social. Aujourd'hui le Maroc, dans sa livraison du 11 octobre, estime que ce «round semble être celui de la dernière chance». Et pour cause. Après une série de réunions entre mars et avril derniers, les partenaires sociaux n'étaient pas parvenus à un accord avant la fête du travail. Pourtant, les responsables s'y étaient engagés. Ainsi, l'espoir est grand pour toutes les parties de trouver, aujourd'hui, un terrain d'entente.
Pour cela, Saâd-Eddine El Othmani devra se montrer très convaincant, sachant que certaines sources, dans son entourage, évoquent une nouvelle offre pour les partenaires sociaux. Pour rappel, les syndicats avaient rejeté en bloc les dernières propositions gouvernementales. Celles-ci proposaient une augmentation salariale réservée aux tranches de revenus considérées comme inférieures dans l'administration publique, soit celles à moins de 5.500 dirhams nets par mois. L'Exécutif voulait aussi lmiter l'augmentation à 300 dirhams étalés sur trois années.
Le but, pour les responsables gouvernementaux, est de contenir le coût du dialogue social, dans une enveloppe de 7 milliards de dirhams. Mais les centrales syndicales voient les choses autrement et exigent que la hausse des salaires soit tout simplement généralisée pour toucher l'ensemble des fonctionnaires. La hausse salariale doit être au minimum de 500 dirhams pour les syndicats qui évoquent la hausse du coût de la vie depuis 2011, date de la dernière augmentation de 600 dirhams concédée aux fonctionnaires.