Matériaux de construction: la traque à l’informel est lancée

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Revue de presseKiosque360. Désormais, il faudra obligatoirement apposer le marquage «Cم» sur tous les matériaux de construction. 35 variétés de produits sont ciblées, y compris à l’import.

Le 16/05/2019 à 06h35

Un nouveau marquage de mise en conformité (Cم) pour tous les matériaux de construction a été instauré, rapporte L’Economiste dans son édition du jour. Le journal explique qu’il s’agit de «contrecarrer l’informel et la contrefaçon, devenus légion dans le secteur de la construction». 35 variétés de produits sont concernées: préfabriqué, ciment, portes, fenêtres, isolation, gypse, aciers de ferraillage et de précontrainte pour béton, assainissement, revêtements de sols… «Une manière de réguler un secteur qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 45 milliards de dirhams et qui vise à générer un surplus de 3 milliards de dirhams de valeur ajoutée», note le quotidien.

L’entrée en vigueur de ce marquage sera effective après une période transitoire de six mois à compter de la publication de l’arrêté au Bulletin Officiel. Sont concernés les producteurs, fabricants étrangers compris, importateurs ou distributeurs, souhaitant exporter directement ces produits au Maroc. «Aucun produit, dédié à la construction où à la fabrication des matériaux, ne pourra circuler sur le marché s’il ne comporte pas le marquage (Cم)», indique L’Economiste. Pour apposer le marquage «Cم» sur son produit, le fabricant doit réaliser ou faire réaliser des contrôles et essais qui permettent d’évaluer la conformité du produit aux exigences définies par la ou les réglementations concernées.

Il faut savoir que, lors de la mise sur le marché, le producteur déclare les performances du produit conformément aux normes applicables ou au document d’évaluation. Ce dernier doit toutefois être accompagné dans cette démarche de mise en conformité. «Des agréments seront délivrés par la tutelle à des organismes d’évaluation technique après la vérification de leur activité et leurs compétences selon un cahier de charges prédéfini», souligne le journal. Ces établissements fourniront, à la fin du processus, un document d’évaluation contenant une description générale du produit, la liste des caractéristiques essentielles pour son usage prévu ainsi que celles convenues entre le producteur et le ou les organismes d’évaluation de la conformité concernés.

Par Rachid Al Arbi
Le 16/05/2019 à 06h35