La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la Commission européenne, l’association patronale européenne BusinessEurope et l'Union des chambres de commerce et d'industrie européennes au Maroc (Eurocham Maroc) ont organisé, jeudi 12 mai, à Marrakech, la 1re édition du Business Dialogue Maroc-UE, pour discuter des moyens de rendre le partenariat économique et commercial plus fort et porteur de plus de valeur ajoutée et de croissance.
Cet évènement a été marqué par la présence de Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif de la Commission européenne, de Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce, de Chakib Alj, président de la CGEM et de Pierre Gattaz, président de BusinessEurope.
Lors de son intervention à l’ouverture de cette rencontre, Valdis Dombrovskis a souligné que «ce premier dialogue d'affaires UE-Maroc constituait une étape importante. L’UE et le Maroc ont aujourd’hui des liens commerciaux et économiques solides et bien établis: le commerce bilatéral total de marchandises s'est élevé à plus de 43 milliards d'euros en 2021, le niveau le plus élevé jamais atteint, et nous avons un échange de services stable. Cependant, nous pouvons faire beaucoup plus, en particulier pour accompagner la transition verte et numérique de nos économies».
Il a ajouté que «les entreprises et les investisseurs de l'UE reconnaissent le potentiel du Maroc. Ils sont impatients de renforcer leurs relations, étayées par des cadres juridiques et commerciaux solides. Le Business Dialogue d'aujourd'hui facilitera ces discussions importantes. Du point de vue de l'UE, nous sommes prêts à discuter de la manière de moderniser la zone de libre-échange, en nous concentrant spécifiquement sur la manière dont nous pouvons faciliter des investissements étrangers directs supplémentaires et plus durables».
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Le président de la CGEM a, quant à lui, insisté sur «la nécessité de moderniser l'Accord d'association Maroc-UE, qui date de 2000, afin qu'il puisse prendre en considération les avancées du Maroc réalisées sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'Assiste, les nouvelles réalités économiques, notamment celles engendrées par la pandémie du Covid-19 et par les tensions en Europe de l'Est comme la hausse des prix des matières premières et du fret».
Il a également souligné le rôle central que peuvent jouer les secteurs privés marocain et européen pour renforcer le partenariat Maroc-UE et continuer à construire un voisinage partagé, fort et résilient.
Pierre Gattaz a lui aussi mis en exergue «la nécessité d’adapter l'accord d’association entre l’UE et le Maroc aux réalités commerciales du XXIe siècle et aux besoins des entreprises dans les domaines importants comme l’économie digitale. Dans le contexte actuel de risques géopolitiques croissants, il est important que l’Europe diversifie ses marchés et le Maroc est un partenaire naturel».
Les échanges ont permis d'identifier un certain nombre de défis rencontrés par les opérateurs économiques dans le cadre de l'investissement et du commerce entre le Maroc et l'UE. Le secteur privé a clairement exprimé sa volonté de non seulement protéger la relation commerciale Maroc-UE, mais également de la mettre à jour. Les discussions ont également porté sur les opportunités à saisir, notamment en termes d'innovation, de numérique et de durabilité.
Pour rappel, la CGEM et BusinessEurope avaient adopté, en septembre dernier, un pacte de modernisation du commerce et d'investissement entre le Royaume du Maroc et l'Union européenne qui repose sur 8 piliers: l'investissement, l'accord sur la réduction des barrières non tarifaires pour les produits industriels incluant un accord de reconnaissance mutuelle des réglementations et des standards, les services et transport, les qualifications professionnelles, les matières douanières, les TPME, le climat des affaires et la sécurité alimentaire.