Le Maroc doit élargir ses marchés sur le continent en renforçant sa présence dans d’autres secteurs que ceux sur lesquels il est déjà bien positionné. Tel est l’avis du CNCE.
Huitième exportateur de chewing-gum en Afrique, le royaume pourrait ainsi renforcer ses ventes vers les pays africains en s’adaptant aux nouvelles exigences de consommation, estime l’institution. En 2014, le Maroc a exporté pour 3 millions de dollars de chewing-gum, dont la moitié en Afrique. Le CNCE exhorte donc les entreprises marocaines à utiliser davantage d’ingrédients naturels tout en privilégiant une approche axée sur la santé, souligne L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi 20 mai. Il faut dire que, avec 203 millions de dollars, le continent africain représentait 20 % des importations mondiales de chewing-gum en 2013.
Les principaux pays importateurs sont l’Afrique du Sud avec 43 millions de dollars (21 % des importations africaines), l’Angola avec 20 millions de dollars (10 %) et l’Algérie avec 17 millions de dollars. Le journal fait d’ailleurs remarquer que l’important potentiel de croissance de ce marché a séduit le producteur américain de chewing-gum Wrigley. Ce dernier s’apprête ainsi à construire une usine de production dans la capitale kényane, Nairobi, pour remplacer son ancienne usine. Wrigley compte notamment desservir plusieurs pays.
Le segment du mobilier constitue une autre niche pour les entreprises marocaines. Notons que, en 2013, la consommation de meubles sur le continent a atteint près de 10 milliards de dollars, soit 2 % de la consommation mondiale. Or 37 % de ces meubles sont importés. Le CNCE indique, à ce propos, que les importations de meubles sur le continent ont augmenté de 13% par an entre 2010 et 2013. Ainsi, les meubles en bois sont les plus prisés, suivis par les appareillages électriques et les meubles en métal. Il faut savoir que le Maroc a exporté près de 80 millions de dollars de mobilier en 2014. Dans les détails, 60 % de ces meubles sont destinés à la France et 20 % à l’Afrique. Ces ventes portent notamment sur les lustres et les projecteurs électriques, les appareils d’éclairage et les meubles en bois. Selon L’Economiste, le CNCE estime que le développement, au Maroc, d’un cluster spécialisé dans la transformation du bois et visant les marchés de l’aménagement et de l’ameublement, serait un moyen idéal d’intégration et de professionnalisation de la filière. Un cluster qui devra s’appliquer à soutenir l’offre marocaine de construction sur le marché africain.