Le Maroc va-t-il récidiver pour le remboursement d’une nouvelle tranche de la LPL ( Ligne de Précaution et de Liquidité) auprès du Fonds Monétaire International? s’interroge Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour.
Le journal assure que le royaume dispose, en tous cas, d’une marge de manœuvre très considérable, faisant observer que non seulement les réserves de change atteignent un niveau confortable mais qu'elles devraient se renforcer à la fin de l’année. En effet, force est de constater que les avoirs officiels de réserve, selon les statistiques officielles, se situeraient à fin 2021 à 310,3 milliards de dirhams, ou l’équivalent de 6 mois et 25 jours d’importations de biens et services, et se renforceraient à fin 2022 à 318,6 milliards ou 7 mois d’importations de biens et services.
On note que ces prévisions prennent en compte bien évidemment les flux prévus du financement extérieur du Trésor sans oublier bien évidemment les investissements étrangers et les transferts des Marocains du monde. Pour Aujourd’hui Le Maroc, le royaume peut donc décider le remboursement d’une nouvelle tranche de 2 milliards de dollars pour trois principales raisons. «La première est que le pays dispose aujourd’hui d’un matelas de devise assez confortable et n’est donc plus obligé de payer des droits en conservant le reste de la LPL beaucoup plus longtemps. De même, les données actuelles combinées aux projections sur le reste de l’année ne montrent pas un changement catastrophique concernant une potentielle flambée des cours des matières premières à l’international ou des risques sur les principales devises utilisées dans les échanges commerciaux internationaux», explique le quotidien.
La deuxième raison est, selon le journal, liée au projet du Maroc concernant une nouvelle sortie sur le marché international. «Un remboursement anticipé lancera un signal fort sur la stabilité financière du pays à destination des investisseurs étrangers avec en prime des conditions et des taux privilégiés et ce malgré les récentes notes des agences de notation internationales», précise Aujourd’hui Le Maroc, ajoutant que la troisième raison concerne la possibilité pour le royaume de renégocier un nouvel instrument financier avec le FMI. En tous cas, de l’avis de nombreux experts, le remboursement partiel ou total de la LPL ne va pas connaître une incidence majeur sur la dette extérieure du Maroc.