Logement et opportunités d’emploi: la nouvelle attractivité des villes marocaines de taille moyenne

La nouvelle corniche de Nador.. Marchica Med / Facebook

Revue de presseBenslimane, Nador, Tiflet… Mis à part les grandes agglomérations, certaines petites villes du Royaume offrent de belles opportunités en ce qui concerne les possibilités d’acquérir un logement, mais aussi des perspectives de développement économique. Une revue de presse de La Vie Éco.

Le 14/02/2024 à 20h51

Le développement économique du Maroc, qui n’est plus uniquement concentré sur les grandes métropoles, s’étend pour inclure désormais d’autres agglomérations au sud du territoire, ou dans des villes comme Benslimane, Tiflet ou Nador, constate La Vie Éco, selon lequel chacune de ces localités attire de nouveaux habitants par leurs différents atouts.

En ce qui concerne Benslimane, «la moitié de la ville est essentiellement à vocation agricole. Elle est également taxée de balnéaire, mais elle commence à se défaire de ce titre. Plusieurs projets d’envergure sont prévus ou ont déjà vu le jour», écrit l’hebdomadaire, qui cite en exemple la récente édification d’un campus universitaire, d’un centre de santé, d’un CHU, d’instituts de formation…

L’annonce de la construction d’un Grand Stade, qui devra accueillir les rencontres de la Coupe du monde 2030, d’un village sportif et d’une gare dédiée au TGV a eu un effet d’entraînement: dans cette nouvelle dynamique, des promoteurs immobiliers, peu présents jusqu’ici, commencent à s’intéresser à ce marché et à ses opportunités.

Et à Benslimane, le prix des biens immobilier commence à croître: ainsi, un terrain viabilisé d’une superficie moyenne de 150 mètres carrés pourrait être commercialisé à un prix variant entre 4.000 et 6.000 dirhams le mètre carré, alors qu’«il y a à peine trois ou quatre ans, les prix [de ces terrains] étaient [dans une fourchette comprise] entre 3.000 et 3.500 dirhams», indique l’hebdomadaire.

Autre petite ville en pleine émergence, Tiflet. Située à une cinquantaine de kilomètres de Rabat et de Kénitra, la cité pourrait même devenir un relais de croissance à ces deux cités.

Son principal atout sera l’installation d’une nouvelle zone industrielle, Aïn Johra, édifiée sur une superficie de 200 hectares, dont une première tranche de 30 hectares est d’ores et déjà commercialisée.

«Son extension de 38 hectares supplémentaires est en cours depuis mars 2023, avec à la clé 19.000 emplois prévus et des investissements industriels de 2,2 milliards de dirhams. Industrie, textile, parachimie, agro-industrie, automobile, aéronautique, etc.: plusieurs sociétés sont déjà implantées dans ce parc, comme l’entreprise Sawamag, connue pour produire les [paquets de] nouilles [instantanées de la marque] Indomie, l’entreprise Jouhara Plast, le groupe français Zodiac Aerospace, ou encore Magriser, un spécialiste de l’irrigation au goutte-à-goutte», explique La Vie Éco.

À Tiflet, il y a aussi de plus en plus d’espaces verts, d’infrastructures, et de programmes d’animation culturelle. En conséquence, en cinq ans, le prix des terrains a augmenté d’environ 40%, et s’établit à 500.000 dirhams, pour des superficie variant entre 80 à 100 mètres carrés.

Les biens immobiliers construits dans la gamme du «moyen standing» peuvent se vendre en moyenne à 8.000 dirhams le mètre carré, soit à des prix quasi-identiques de biens similaires, proposés à Salé et à Kénitra.

Bien plus au nord, tout près de Tanger, Nador s’agrandit. Les terrains fonciers dans cette ville désormais de taille moyenne sont commercialisés à partir de 4.000 dirhams le mètre carré, et peuvent atteindre, selon leur localisation, 20.000 dirhams le mètre carré, voire davantage.

Nador recèle en effet un potentiel de développement énorme. Son nouveau port, Nador West Med, devrait permettre la création de 90.000 emplois, alors que sa zone d’activités économiques est actuellement en cours de déploiement.

Pour cette cité, d’autres projets sont également à l’étude ou en cours d’installation. L’État s’attelle aussi actuellement à la concrétisation d’autres infrastructures non seulement pour Nador, mais aussi pour ses régions avoisinantes.

Par Nabil Ouzzane
Le 14/02/2024 à 20h51