Les taux obligataires touchent leur plus bas historique

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Revue de presseKiosque360. Le Trésor n'a jamais emprunté sur le marché obligataire à des niveaux de taux aussi bas: moins de 2% sur 5 ans et autour de 2,30% sur 10 ans. Une détente induite par la situation des finances publiques et le surplus de cash sur le marché.

Le 09/06/2021 à 22h01

Les taux obligataires touchent leur plus bas actuellement. Une aubaine pour le Trésor, malgré les doutes qui pèsent sur l’économie et la pression sur les finances publiques. Dans son édition du jour, L’Économiste relève justement que le Trésor continue d’emprunter à des taux toujours aussi bas. "La Direction du Trésor et des Finances Extérieures qui gère la dette marocaine emprunte actuellement à moins de 2% sur 5 ans et autour de 2,30% sur 10 ans, enfonçant un peu plus de nouveaux planchers", constate-t-il en assurant que "la levée historique sur le marché financier international en décembre 2020 a permis au Trésor de constituer un matelas confortable pour financer ses besoins sur les premiers mois de 2021, sans exercer de pression sur les taux domestiques". A cela s'ajoute "la situation des finances publiques au début de l’année, qui a aussi limité l’activité du Trésor sur le marché" même si ses placements monétaires ont dépassé 10 milliards de dirhams en moyenne quotidienne au 1er trimestre, en hausse de 45% par rapport au 4e trimestre 2020 et de 30% par rapport au 1er trimestre 2020, selon le quotidien. Parallèlement, L’Économiste note que le surplus de cash sur le marché favorise aussi la détente des taux obligataires puisque la demande en Bons du Trésor reste importante, particulièrement des sociétés de gestion et des banques pour lesquelles le recours aux BDT constitue en partie une solution de repli, en attendant que la demande de crédit reparte. Il n'empêche le taux moyen de satisfaction de la demande des investisseurs en Bons du Trésor est passé de 41% au 1er trimestre 2020 à 32,6% en 2021, réduisant ainsi leurs exigences de rémunération.  Dans ce contexte, le journal prévoit une quasi-stabilité des taux aux niveaux actuels, sous l’hypothèse d’un statu quo de la politique monétaire de Bank Al-Maghrib et un recours modéré du Trésor au marché intérieur. Il devra donc passer par la case marché financier international. Et il reste de la marge puisque le Trésor n'a, pour le moment, qu'à peine entamé les 41 milliards de dirhams budgétisés. 

Par Rachid Al Arbi
Le 09/06/2021 à 22h01