L’Economiste avance que les transactions immobilières pourraient s'accélérer sur les deux premiers trimestres 2020, après le retrait de 4% enregistré en 2019. Dans son édition du 16 avril, le journal indique qu’en dépit du confinement et des inquiétudes des potentiels acquéreurs quant à leur emploi, la période à venir devrait être favorable à l’investissement immobilier, du moins pour la partie financement. «Le taux moyen du crédit à l’habitat a baissé de 43 points de base l’année dernière, à 4,5%», sauf que «le peu de prospects qui animaient encore le marché bien avant la crise du Covid se sont mis en veille». La bonne nouvelle est que le loyer de l’argent devrait encore baisser faute de demande.
Considérés comme base de calcul des taux d’intérêt des prêts immobiliers, les taux des Bons du Trésor se sont repliés autour de 40 points de base par rapport à la moyenne en 2019, sur les premiers mois de l’année. «Malgré l’augmentation des besoins de financement du Trésor, la ruée des investisseurs vers les placements refuges dans ce contexte de crise permettrait à l’Etat de continuer à se financer sur le marché à des taux compétitifs», relève L’Economiste. A cela, il faut ajouter les mesures de soutien de Bank Al-Maghrib à l’économie, qui devraient soutenir une diminution des taux débiteurs.
Ceci étant, le journal relève que la priorité des banquiers, aujourd’hui, est l’accompagnement et l'assistance des entreprises et des ménages affectés par la crise via le report des échéances et le financement des charges d’exploitation. Il n’empêche qu’ils continuent à financer tous les projets en cours et étudient les initiatives en place. L’autre objectif est tout aussi crucial: il s'agit d’accompagner des clients et de préparer le redémarrage après cette crise.
Le journal affirme que les banques pourraient aussi constater une diminution de leur PNB face à une demande de crédit atone.