Les suggestions proposées par les syndicats et les acteurs du commerce au ministre de tutelle, Moulay Hafid Elalamy, sont au nombre de 1.325, comme le rapporte L’Économiste dans son édition du jour. Celles-ci sont examinées au Forum marocain du commerce qui poursuit ses travaux à Marrakech.
La rencontre, qui rassemble 1000 participants, entend mettre en place une stratégie qui puisse garantir, dans 20 à 30 ans, un développement du commerce de proximité, une vie décente et une couverture médicale à tous les commerçants. L’enjeu est de déterminer les orientations et les priorités de cette stratégie face aux enjeux et défis à relever comme la fiscalité.
D'autres volets seront examinés dans un cadre de commissions de travail impliquant les chambres de commerce, les associations de commerçants du secteur ou le syndicat national des commerçants pour faire en sorte que le pouvoir d’achat du consommateur et le secteur progressent. Un secteur dans lequel «le petit commerçant est le pilier ».
Ceci dit, «la nouvelle stratégie doit prendre en compte les besoins de la catégorie la plus vulnérable». D’où les interrogations sur le rôle et la représentativité des chambres de commerce, dont certains suggèrent «l’apolitisation». Il en va de même pour le programme Rawaj, qui était destiné à moderniser le commerce de proximité et qui a été enterré sans qu’un bilan n'ait été publié car il n'a jamais été doté de moyens financiers. Face à cela, le ministre promet une stratégie pérenne et durable qui ne peut être réalisée sans fonds.
Les principaux acteurs et distributeurs de produits de grande consommation proposent de repenser la relation avec l'administré, intégrer les opérateurs par le développement humain et social, accélérer les flux pour élargir la base, fédérer le «consomm-acteur» pour ancrer de bonnes pratiques et une fiscalité juste, incitative à l'entreprenariat et facteur de développement.