La confiance est de retour au sein des ménages... mais pas pour longtemps. Après une année difficile, économiquement et socialement, la dernière note d'information du Haut-commissariat au Plan (HCP) relative à l'enquête de conjoncture auprès des ménages, laisse entrevoir un léger mieux à l'approche de la nouvelle année. Au troisième trimestre 2013, l'indice de confiance des ménages a augmenté de 1,2 point par rapport au trimestre précédent, s'établissant à un seuil de 75,4 points. Une tendance qui s'explique surtout par un regain de confiance en ce qui concerne le niveau de vie. "Les perceptions des ménages sur l’évolution passée du niveau de vie a connu, au troisième trimestre 2013, une amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent qu’au même trimestre de l’année 2012", avance la note du HCP. Celui-ci fait ainsi état d'un gain du "solde relatif à cet indicateur de 1,9 point et de 6,7 points durant ces deux périodes respectives".
Quant à leur situation financière personnelle passée et future, les opinions des ménages s’améliorent de 1,9 point et de 2,1 points respectivement par rapport au trimestre précédent. Mais, bien que 57,9% des ménages trouvent que "leurs revenus couvrent leurs dépenses", on constate que "seuls 6,3% des ménages déclarent pouvoir épargner une partie de leur revenu". En effet, lorsqu'il s'agit de projection, "les ménages sont toujours pessimistes quant à leurs capacités à épargner dans les mois à venir". Au troisième trimestre de 2013, "plus de huit ménages sur dix (84,5%) pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois". Par ailleurs, plus de 50% des ménages considèrent que le moment n’est pas opportun pour faire des achats de biens durables alors que 20,5% pensent le contraire.
En somme, si les ménages ont retrouvé du poil de la bête, ils ne sont pas plus optimistes pour autant. Preuve en est, plus de trois ménages sur quatre, par exemple, pensent que les prix des produits alimentaires continueront à augmenter à l'avenir et 77% des ménages ancitipent une hausse du nombre de chômeurs pour l'année à venir. À noter que ce taux était estimé à 76,7% trois mois plus tôt et à 69,3% un an auparavant. Autant dire que la reprise de confiance chez les ménages n'est pas pour demain.