Les industriels du béton semblent plus que jamais décidés à rattraper le retard accusé par leur secteur, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication du 14 mars, soulignant que le secteur consomme actuellement 8% du ciment écoulé au niveau national. Un niveau qui montre que l’utilisation du béton préfabriqué est très limitée dans la construction. Afin d’inverser la tendance, l’Association marocaine de l’industrie du béton (Amib) a lancé, il y a quelques semaines, un plan d’action étendu, révèle le quotidien. Il faut savoir que ce plan prévoit plusieurs mesures d’appui aux industriels, selon leur taille.
Ainsi, trois catégories de soutien ont été mises en place respectivement pour les grands industriels, ceux de taille moyenne et les petites unités. Aujourd’hui Le Maroc souligne que le plan d’action recommande aux plus grands de recourir davantage à l’innovation pour s’offrir de nouvelles perspectives sur le marché. Ils devront aussi faire un effort de standardisation des constructions dans toutes leurs composantes.
Dans ce sens, l’Amib participe à une étude lancée par le ministère de l’Habitat et de la politique de la ville sur la standardisation du logement au Maroc. Le journal précise que l’objectif de cette initiative est de réfléchir sur les modalités de mise en place de cette standardisation et d’établir les gains qui en ressortiraient pour tout l’ensemble de l’écosystème lié à ce secteur. Notons qu’une première phase de diagnostic est déjà finalisée. Il s’agit notamment, pour l’association, de mettre à profit la R&D pour se créer de nouveaux relais de croissance, afin d’améliorer la performance du secteur. Pour les opérateurs de taille moyenne, l’Amib entend les soutenir pour leur permettre de s’implanter dans les régions encore peu couvertes, comme Errachidia.
Aujourd’hui Le Maroc précise que, dans le but de favoriser le rayonnement des producteurs moyens, le contrat de performance signé entre le ministère de l’Industrie et l’Amib sera d’une importance capitale, puisqu’il est appelé à couvrir 20% de l’investissement pour les PME réalisant un chiffre d’affaires entre 10 et 200 millions de DH et 30% pour les entreprises drainant une activité de 10 millions de DH ou moins. En ce qui concerne les petits opérateurs, l’Amib veut les aider à se structurer et à s’organiser. Pour ce faire, l’association leur dispense d’ores et déjà des formations. Cette initiative vise à les aider à monter progressivement en régime, indique Aujourd’hui Le Maroc. Tous ces efforts devraient permettre au secteur de faire grimper son poids dans la consommation de ciment à 13% d’ici 2020.