L’épargne nationale en panne

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Revue de presseKiosque360. Le taux d’épargne nationale s’est dégradé de 1,3 point entre la période allant de 2000 à 2007 et entre 2008 et 2013, passant de 28,5% à 27,2%, avant de retomber à 25,8% du PIB en 2014.

Le 23/06/2015 à 02h55

Selon Les Eco, l’épargne peine à servir le développement du Maroc. Dans son édition de ce mardi 23 juin, le journal souligne que le taux d’épargne nationale a aussi bien reculé sur le long terme que sur le court terme, empêchant d’autres indicateurs fondamentaux d’afficher de meilleures performances. «Cette régression résulte de la légère hausse de la part moyenne du revenu national brut disponible destinée à la consommation des ménages, évaluée à 1,3 point», explique le ministère des Finances dans son tableau de bord macroéconomique. Toutefois, la bonne tenue des finances de l’Etat a permis d’améliorer la part moyenne de l’épargne nationale de 1,4 point, la faisant passer de 9,5% durant la période 2000-2007 à 10,9% durant la période 2008-2013.

Il faut dire que l’apport moyen de l’épargne nationale s’est également dégradé de 3,4 points par rapport à la période 2000-2007 pour s’établir à 19,7% entre 2008 et 2013, suite à la crise économique qui a perturbé le cycle de croissance des investissements directs étrangers, durant ces 5 dernières années. Conséquence de cette dégradation: le niveau de l’épargne demeure insuffisant par rapport à la demande d’investissement. Du coup, la demande d’investissement étant significativement supérieure au niveau d’épargne disponible et escompté, le recours à l’endettement devient inéluctable, souligne Les Eco.

Notons que, l’année dernière, le taux d’épargne nationale s’est établi à 25,8% du PIB, contre 26,6% un an plus tôt, selon les estimations du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette année, l’épargne nationale stagnerait à 25,7%. Ainsi, depuis cinq ans, cette source fondamentale de financement de l’économie est en recul continu, note le journal. Pour donner un coup de pouce à l’épargne, le processus de réforme se doit d’être accéléré par le renforcement de l’épargne institutionnelle, le développement de l’épargne salariale, la dynamisation des marchés financiers, l’augmentation du taux de bancarisation et l’amélioration de la fiscalité de l’épargne.

Par Ismail Benbaba
Le 23/06/2015 à 02h55