« Les hommes d’affaires américains craignent l’ouverture du Maroc sur le dragon chinois ». C’est le titre choisi par Akhbar Al Yaoum pour évoquer les craintes des Américains, exprimées lors d’une rencontre avec Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement et de l’Economie numérique, avant le lancement du Plan d’accélération industrielle décliné par son département en 2014. Le ministre, lors de ces consultations, a tenu à rassurer les opérateurs américains. Rappelons que le Plan d’accélération industrielle, qui s’étale sur la période 2014-2020, vise à créer un demi-million de postes à l’horizon 2020, et à faire passer la contribution de l’industrie au PIB de 14 à 23%. Mamoun Bouhdoud, chargé des petites entreprises et de l'intégration du secteur informel, a précisé lors de la réunion au Parlement que le gouvernement avait injecté 20 MMDH dans le Fonds de développement industriel. Le Souverain table beaucoup sur l’ouverture du Royaume sur la Chine, où il devait se rendre en visite officielle pour la seconde fois depuis 2002, avant de reporter son voyage pour des raisons de santé.
Des intérêts en jeu
Moulay Hafid Elalamy affirme que l’ouverture sur ce nouveau dragon n’est pas un choix gouvernemental, mais royal. Lors d’une rencontre avec les députés mardi dernier, il leur a confié que le Roi accordait en effet une importance stratégique au partenariat avec la Chine. Le ministre a ajouté que certains pays pensent que ce rapprochement pourrait nuire à leurs intérêts. Nouh El Harmouzi, analyste économique, déclare à Akhbar Al Yaoum que ce rapprochement économique pourrait débarrasser le Maroc de la dépendance économique vis-à-vis de la France et de l’Espagne. L’ouverture économique est un choix dicté par la mondialisation. Le Maroc a pris le train en marche. Certains pays voient d’un mauvais œil l’ouverture sur la nouvelle usine du monde, la Chine. Pourtant, leurs entreprises ont été les premières à s’y installer…