Nous en savons un peu plus sur le port de Kénitra. Dans son édition du 17 septembre, L’Economiste annonce que l’étude d'évaluation de sa réalisation en partenariat public privé sera lancée en octobre prochain. Une démarche impérative pour tous les projets qui sont financés en PPP et dont les résultats sont discutés et examinés en commission. Commission qui s’assure de la soutenabilité budgétaire du projet ainsi que de ses conséquences sur la capacité de financement de l'Agence nationale des ports, comme elle apporte, selon le quotidien, des propositions sur les schémas juridiques à envisager.
Ceci étant, le journal retient des délais serrés dans la mesure où le port doit être réalisé d'ici 2019 pour pouvoir assurer l’acheminement des flux logistiques provenant de l’usine Peugeot PSA qui devrait démarrer ses activités à cette date.
En attendant, le journal renseigne sur le montant de l'investissement qui se chiffrerait à 8 milliards de DH, ainsi que sur l’ensemble des études sur le choix du site, le trafic prévisionnel et le schéma de développement, études réalisées par la Direction des ports et du domaine public maritime.
Le site de Kenitra Atlantique sera donc situé à Oulad Bel Assal, à 24 km au nord de l’embouchure d’Oued Sebou, affirme le quotidien. Il présente, selon lui, plusieurs avantages: proximité de l'autoroute, de la ligne ferroviaire et disponibilité d'un terrain de près de 2.000 hectares. Au total, «le port comptera deux digues, trois quais pour les minerais, un quai pour les céréales, un quai pour le sucre et trois quais pour le trafic divers». Il y aura même un poste hydrocarbures raffinés.
Avec cette infrastructure portuaire, le pôle Kénitra-Casablanca bénéficiera, selon L’Economiste, des capacités supplémentaires aux trafics destinés à la zone qui va de la région du Gharb jusqu’à Loukkous, Fès-Meknès et Tanger. Cela soulagera certainement le port de Casablanca puisque Kenitra Atlantique devrait récupérer progressivement les trafics de vracs, néo-vracs et conventionnel.