L'impôt foncier de ces maisons et appartements pourra ainsi être majoré de 20% en cas de vue imprenable, au lieu de 5% précédemment, ce qui a suscité l'ire des associations de consommateurs et de propriétaires.
"Tout indique que la prochaine étape sera de taxer l'oxygène que nous respirons", a ainsi ironisé le président de l'Association nationale des propriétaires Antonio Farias Marques.
"Nous sommes résolument contre cette mesure, car elle est fondée sur un critère subjectif. La vue d'une maison peut être appréciée différemment", a commenté à l'AFP Ernesto Pinto, fiscaliste de l'association des consommateurs DECO.
A l'inverse, les propriétaires dont le logement donne sur un cimetière ou une station d'épuration des eaux verront leur taxe foncière diminuer jusqu'à 10%, contre 5% précédemment.
Cette règle ne concerne toutefois que les nouvelles acquisitions et les habitations réévaluées à la demande de leur propriétaire.
Dans un premier temps, cette augmentation devait toucher l'ensemble des logements soumis à la taxe foncière, d'après un décret-loi paru le 1er août, mais elle a été finalement limitée aux habitations à partir de 250.000 euros (2.750.000 DH environ), à la suite d'un amendement déposé par le député communiste Paulo Sa.
"Une écrasante majorité des logements ne connaîtront pas d'augmentation de cet impôt", a-t-il déclaré à l'AFP.
Cette modification "repose sur des critères de justice sociale", a fait valoir Joao Galamba, porte-parole du Parti socialiste au pouvoir depuis un an.
"Personne ne peut comprendre qu'une personne vivant dans une cave et qu'une autre habitant au dernier étage avec une vue fabuleuse paient exactement le même impôt", a-t-il relevé.