L’encours des prêts accordés par les associations de microcrédits (AMC) a bondi de 16,7% en 2014 à 5,7 milliards de DH, souligne le quotidien L’Economiste dans sa parution de ce mardi 10 février. En effet, les microcrédits ont le vent en poupe. La hausse recouvre une augmentation de 10,8% des crédits à la micro-entreprise (84% du portefeuille) et une amélioration de 5,2% des prêts destinés à l’habitat social. A titre d’exemple, l’encours des prêts a connu une augmentation de 12% à Attawfiq micro-finance, filiale du groupe Banque Centrale Populaire. L’Economiste souligne ainsi que le microcrédit retrouve un rythme soutenu, mais avec un portefeuille plus sain. L’assainissement de ces dernières années porte donc ses fruits, puisque le risque s’assainit davantage.
L’année dernière, le coût du risque dans le secteur devrait s’établir en dessous de 2%, alors que trois ans plus tôt, il avait atteint un niveau de 11%. La politique de décroisement des crédits menée par les grands acteurs du marché et l’accès au crédit bureau permettent aujourd’hui une meilleure appréciation du risque, précise encore le quotidien, qui ajoute que l’amélioration de la sinistralité est également la conséquence d’une plus grande maturité des opérateurs. Après cette phase réussie, les acteurs du marché misent désormais sur la diversification de l’offre et la conquête de nouveaux marchés. L’Economiste précise que plusieurs associations de microcrédit se sont d’ores et déjà diversifiées dans la micro-assurance, les produits d’épargne voire le transfert d’argent. Par exemple, la filiale de la BCP envisage de développer une offre pour les entreprises de petite taille.