Le tableau ne semble pas des plus réjouissants, d’après les informations dévoilées par le Haut commissariat au plan (HCP). Si l’année 2017 sera bien mieux que prévue avec une prévision de croissance de 4%, 2018 ne devrait pas suivre le même chemin, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 14 septembre.
Le HCP s’attend à ce que la croissance décélère pour s’établir à 2,8%: «Les perspectives économiques à l’horizon 2018 confirment le ralentissement de la croissance économique nationale et particulièrement les difficultés pour les activités non agricoles à se réinscrire dans le sentier de croissance de plus de 4%», explique le HCP.
Le HCP en profite également pour balayer d’une main «la pseudo situation de stabilité macroéconomique qui brouille l’éclairage de la prise de décision». Une critique dirigée tout bonnement contre la Banque centrale, comme l’indique le quotidien qui ajoute que l’institution que préside Ahmed Lahlimi cite spécifiquement le déséquilibre du commerce extérieur qui n’a cessé de se creuser, «mettant en exergue les faibles capacités d’une offre compétitive de l’économie nationale tant sur le marché domestique que sur le marché extérieur».
Concrètement, le déficit commercial qui ne dépassait pas les 50 milliards de dirhams en 2000 se retrouve aujourd’hui à presque 20% du PIB, soit 200 milliards de dirhams… Autre indication qui n’est pas aussi réjouissante: le financement de l’économie. Il présente un déséquilibre structurel entre l’épargne intérieure et les besoins de financement de l’investissement.
Pour le HCP, l’épargne nationale devrait représenter 28% du PIB, soit en dessous de l’investissement brut représentant 33,1% du PIB en 2018. Une série de déséquilibres pour le HCP qui confirme l’urgence pour le Maroc de retrouver une croissance économique potentielle nationale plus élevée, conclut le journal.