Le Grand Casablanca se projette en 2020

DR

Revue de presseKiosque360. Anticipant les futures recettes en provenance de Jord Lasfar qui tombera sous sa coupe avec le nouveau découpage régional, le Grand Casablanca emprunte pour mettre en action son plan de développement 2015–2020. Les élus ont bien besoin de lancer des chantiers!

Le 25/05/2015 à 08h21

«Les premiers fonds du Plan de développement 2015–2020 de la région du Grand Casablanca commencent à arriver». C’est ce que nous annonce L’Economiste dans son édition du lundi 25 mai. Le quotidien nous apprend donc que la région vient d’arrêter le montant de sa contribution aux projets prioritaires. Une somme de 930 millions de dirhams sera ainsi allouée aux projets prévus cette année et s’inscrivant dans le Plan quinquennal qui devrait, rappelons-le, coûter 33,6 milliards de dirhams.

Sur l’enveloppe consacrée par la région, plus d’un tiers (336 MDH précisément) sera allouée au financement de la 2ème ligne de tramway (15km reliant le Boulevard Abdelmoumen à Sidi Bernoussi), mais aussi à une extension de la ligne actuelle. La région contribue également, à hauteur de 317 MDH, à l’aménagement des routes, dont le dédoublement de l’axe Mohammédia–Berrechid. Dans le cadre du gigantesque plan de requalification et d’intégration urbaine (1,6 milliard) qui concerne 18 quartiers de la métropole, la région du Grand Casablanca contribue à hauteur de 213 MDH. Quant aux 60 MDH restants, ils sont affectés à la réhabilitation sociale: établissements scolaires, terrains de proximité…

Pour mobiliser cet argent, la région du Grand Casablanca a effectué, pour la première fois, un emprunt auprès du Fonds d’équipement communal, le fameux FEC. Ceci, car la région s’attend à une explosion de ses recettes. L’Economiste cite une source de la région qui affirme que «les revenus du Grand Casablanca augmenteront d’au moins 50%». Explications: le nouveau découpage régional permet à la région de contrôler le port de Jorf Lasfar qui vient s’ajouter à ceux de Casablanca et de Mohammédia. Et vu que la taxe portuaire est passée de 2 à 5%, dès cette année 2015, les élus se frottent déjà les mains.

Un tel dossier, consacré par L’Economiste au sujet, ne pouvait se conclure sans une interview de Chafik Benkirane. L’élu RNI, à la tête du Conseil régional du Grand Casablanca depuis douze ans, défend son bilan en s’appropriant presque tous les chantiers (royaux) de la ville et, surtout, affiche des ambitions qui laissent sous-entendre qu'il compte rempiler pour un nouveau mandat. Mais cela, il ne le dit pas dans cette interview qui sonne pourtant comme une pré-campagne. Il est vrai que le compte à rebours pour les communales et régionales a déjà démarré!

Par Fahd Iraqi
Le 25/05/2015 à 08h21