Le Crédit Agricole du Maroc (CAM) revient de loin. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que la banque verte «devient un sérieux prétendant pour la Bourse». «Nous travaillons pour que la banque soit introductible en Bourse rapidement. Toutefois, la décision de franchir le pas revient aux actionnaires». L’enjeu pour le CAM, après l'amélioration de ses fondamentaux, est de faire le distinguo entre sa mission de service public et l'activité commerciale.
En attendant, L’Economiste croit savoir que le CAM devrait diffuser ses résultats semestriels après la tenue du Conseil de surveillance, le 27 septembre. Des agrégats qui devraient s’inscrire en hausse à deux chiffres, notamment au niveau du produit net bancaire. Pour ce qui est du résultat net, il tient en partie compte d’une politique rigoureuse de réduction du coût des ressources. La banque s’est par ailleurs montrée résiliente face à la contraction du PIB agricole et ses conséquences sur les revenus des ménages ruraux, grâce à la diversification de son activité. Si la banque demeure l'un des principaux acteurs dans le financement de l'agriculture, elle a aussi renforcé ses activités de services aux particuliers, corporates et PME. C’est justement là l’un des chantiers prioritaires du groupe sur les prochaines années. Le CAM se lance aussi dans le digital et se prépare à lancer sa banque islamique.
«A l'avenir, ces projets devraient entre autres soutenir la conquête de nouvelles relations dans un marché où la compétition entre les banques monte d'un cran dans un contexte de ralentissement du crédit».Dans l’immédiat, la banque s'apprête à lever 600 millions de DH sur le marché obligataire pour couvrir ses besoins de trésorerie, en prévision des remboursements des dettes subordonnées qui arrivent à échéance.