Le prix du beurre n’a pas fini de flamber! Dans son édition du jeudi 2 novembre, L’Economiste rapporte qu’en raison d’une pénurie au niveau mondial et d’une intensification de la demande, les cours ne cessent d’augmenter. Le quotidien précise qu'ils sont passés de 4.300 euros à 7.200 euros depuis quelques semaines, alors qu’ils se négociaient à peine à 3.000 dollars au début de l’année dernière. Cela se traduit concrètement, au Maroc, par un prix final de «90 à 100 dirhams, la TVA à l’import comprise, contre environ 60 à 70 dirhams auparavant».
Cette flambée du prix du beurre n’a pas tardé à toucher le pouvoir d’achat, puisque certains boulangers ont augmenté le prix de leurs produits. D’autres, indique le journal, «ont attendu quelques semaines avant de répercuter la hausse sur leurs clients». Le quotidien avance même que certains ont supporté le différentiel de prix pour ne pas perdre leur clientèle. Mais il y a aussi ceux qui ont tout bonnement substitué au beurre l’huile de table.
Le regain d’intérêt pour le beurre se fait au détriment de la margarine, longtemps prisée par les producteurs. L’Economiste avance que «les producteurs de matières grasses d’origine végétale avaient ravi la clientèle à coup de publicité et de communication sur les effets de la consommation de cette denrée. Certains producteurs sont même allés jusqu’à colorer la margarine pour qu’elle ressemble au beurre, avant d’être rappelés à l’ordre par les autorités de tutelle» qui craignaient que le client ne soit induit en erreur.
Il est attendu que le prix du beurre poursuive son trend haussier en 2018, puisque le projet de Loi de Finances prévoit «le rétablissement de la perception d’un minimum de droits d’importation sur le beurre, après une exonération qui aura duré 10 ans».Les droits d’importation ne manqueront pas d’être répercutés sur le client final, avance le journal, même s’ils se projettent à 2,5% au lieu des 25% prévus dans la grille tarifaire en vigueur.









