Selon les dernières données publiées, l’encours des dépôts bancaires a atteint 1.194,6 milliards de dirhams (MMDH) à fin juin 2024, enregistrant une progression de 5,6% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette augmentation est principalement portée par les dépôts des ménages, qui s’élèvent à 887,7 MMDH, en hausse de 5,4% sur un an. Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent significativement à cette croissance, avec des dépôts atteignant 207,1 MMDH.
Du côté des entreprises privées, la confiance reste de mise avec une augmentation de 7,7% de leurs dépôts, pour atteindre 203,9 MMDH à fin juin. Cette tendance positive témoigne d’une liquidité accrue dans le secteur privé, malgré les défis économiques persistants.
L’encours du crédit bancaire a également connu une évolution favorable, s’établissant à 1.110,5 MMDH, soit une hausse de 3,2% par rapport à l’année précédente. Cette progression est principalement tirée par les crédits aux agents financiers, qui ont bondi de 14,3% pour atteindre 182,5 MMDH. Les crédits aux agents non financiers ont, quant à eux, enregistré une croissance plus modeste de 1,2%, s’élevant à 928 MMDH.
Concernant les entreprises non financières privées, on observe une légère baisse de 0,7% des crédits, principalement due à un repli de 5,9% des facilités de trésorerie. Néanmoins, les prêts à l’équipement et à la promotion immobilière ont connu des hausses respectives de 6,6% et 0,3%, témoignant d’un certain dynamisme dans ces secteurs.
Le deuxième trimestre 2024 a vu une stabilité des conditions d’accès au financement bancaire pour les industriels, avec 81% des entreprises jugeant le coût du crédit stable. Les critères d’octroi de crédit ont été assouplis pour les crédits de trésorerie, tandis qu’ils sont restés inchangés pour les prêts à l’équipement et à la promotion immobilière.
Les taux d’intérêt appliqués aux nouveaux crédits ont légèrement augmenté, atteignant 5,45% en moyenne au deuxième trimestre. Les grandes entreprises bénéficient de taux plus avantageux (5,34%) comparativement aux TPME (5,68%), reflétant la persistance d’un écart dans l’accès au financement selon la taille des entreprises.
Ces indicateurs témoignent d’une résilience du secteur bancaire marocain, qui continue de jouer son rôle de soutien à l’économie nationale malgré un contexte économique encore incertain.