L'année a mal commencé pour le fret maritime. Dans son édition du jour, L’Économiste relève que le secteur ne s'est toujours pas remis de la crise sanitaire. Selon lui, il reste marqué par une "grave pénurie" des containers, qui touche les opérateurs du monde entier. Le Maroc ne fait donc pas exception. Se basant sur une enquête de l'Observatoire marocain de la compétitivité logistique auprès de 54 entreprises, le quotidien soutient que les entreprises marocaines ont été fortement impactées, puisque 80% des entités exportatrices déclarent avoir subi une augmentation du taux de fret des containers. "Plus de la moitié (54%) ont connu une hausse de près de 50%", note le journal. Il remarque également qu'au niveau des importateurs, 89% des entreprises sondées font face à des augmentations vertigineuses. Elles sont de 200% pour 28% des opérateurs et de 150% pour 4 entreprises sur 10. Des entreprises qui réalisent l'essentiel de leur activité avec l'Asie et l'Europe. L'Économiste affirme que les perturbations ont affecté les délais de livraison des marchandises à l'export comme à l'import. Ce qui a "pénalisé" les entreprises marocaines. Elles sont 87% à avoir subi des retards de livraison et 47% un allongement des délais d'export. Ces retards varient, selon le quotidien, entre 15 et 30 jours pour 36% des importateurs. Ils dépassent les 50 jours pour 6% des entreprises. Au niveau de l'export, 27% subissent des retards de 15 à 30 jours, alors que 53% déclarent ne pas avoir eu d'impacts. Par ricochet, 2/3 des entreprises exportatrices ont perdu des marchés.
Par Rachid Al Arbi
Le 19/04/2021 à 21h29
